Je viens de lire de la mort d’Henri Salmide à Bordeaux, France, le 23 février.
Né Heinz Stahlschmidt en Allemagne, il était sous-officier de la Kriegsmarine, stationné à Bordeaux. En 1944, il a reçu l’ordre de faire sauter les installations et les quais de la ville.
Mieux qu’obéir, il voulait éviter la destruction du port. (J’ai lu que les ouvriers lui appellaient « le petit français; » apparemment il n’était pas le plus mauvais « boche » à Bordeaux.) Il a fait contact avec un membre de la Résistance, qui l’a dit qu’il avait « ni hommes, ni armes » pour l’empêcher.
Tout seul, le 22 aout (quatre jours avant la date pour la destruction), Stahlschmidt est entré le blockhaus où étaient entreposé les explosifs. Il a déclenché les amorces.
Quelques minutes plus tard, le blockhaus était détruit. Stahlschmidt a tué presque 50 soldats allemands–mais il a sauvé presque 3,500 ouvriers et citoyens de Bordeaux.
Après la guerre, il a marié une française et est devenu citoyen français en 1947, quand il a pris le nom Henri Salmide.
En 2000, il est devenu chevalier de la Légion d’Honneur.