La bohème

Voici une des premières chansons françaises que j’ai appris.  Comme « la vie en rose, » c’est difficile à traduire « la bohème » en anglais.  On peut dire « the bohemian life » (la vie bohème), mais « bohemian » en anglais suggère des « beatniks » des 1960s.  Alors, j’ai gardé lóriginal en français.

Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l’humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu’on s’est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

I’ll tell you about a time
that people undeer 20
can’t know
Montmartre, back then,
heaped its lilacs
up to the windowsills
and even if the modest furnished room
that was our nest
wasn’t much to look at
that’s where we met:
Me, always complaining of hunger
And you, who posed in the nude

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu’un jour sur deux

La bohème, la bohème
It meant we were happy
La bohème, la bohème
We only ate every second day

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d’y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l’hiver

In the nearby cafés
we were the somebodies
waiting for fame

and even though miserable
with empty stomachs
we never stopped believing in it
and when some bistro
in exchange for a good, hot meal
would take a canvas from us
we’d recite poetry
grouped around the stove
forgetting winter

La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

La bohème, la bohème
It meant you were pretty
La bohème, la bohème
and all of us were brilliant

Souvent il m’arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d’un sein
Du galbe d’une hanche
Et ce n’est qu’au matin
Qu’on s’asseyait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l’on s’aime
Et qu’on aime la vie

It often happens
in front of my easel
I’d spend sleepless nights
touching up the design
of the line of a breast
the curve of a hip

and it wasn’t until morning
that we sat at last
with a
café-crème
exhausted but happy
we were destined to love each other
and to love life

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l’air du temps

La bohème, la bohème
it meant we were twenty
La bohème, la bohème
and we were living in the spirit of the times

Quand au hasard des jours
Je m’en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d’un escalier
Je cherche l’atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

It happened, the other day,
that I took a trip
to my old address
I didn’t recognize
the walls or the streets
that saw my youth
I looked for the studio
but there’s nothing left
in its new setting
Montmartre seems sad
and the lilacs are dead

La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout

La bohème, la bohème
we were young, we were mad
La bohème, la bohème
it doesn’t mean anything at all


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