Un répas de « faut-qu’ça-sorte »

Ma mère n’est pas le meilleur cuisinier du monde.  Elle m’a dit que, quand elle était une nouvelle épouse, elle a demandé souvent à le boucher de l’épicerie, « Qu’est-ce que ceci?  Comment le cuisiner? »

Après quelques semaines, le boucher lui a donné un livre de cuisine.

Heureusement, mon père n’était pas gourmet.  Il a aimé la cuisine généreuse et simple — un homme qu’on appelle aux États-Unis « un gars de la viande et les pommes de terre » (a meat-and-potatoes guy).

Disons un gars de la viande, les pommes de terre, et la morue salée–un plat je n’arrive jamais à penser sans grimacer.

Quand nous les enfants rentrions de l’école, nous lui demandions, « C’est quoi pour le dîner? »  De temps en temps, elle aurait répondu en anglais, « Gottagoes. »

(C’est quoi, les gottagoes? Plus tôt, elle a fait la recherche dans le frigo pour les restes.  Elle trouvait les choses les plus vieilles en disant (en anglais), « That’s got to go… and that’s got to go. » (« Il faut que ça sorte…et que ça sorte… »)

Nous mangerons le faut-ça-sorte ce soir.
Nous mangerons le faut-qu'ça-sorte ce soir.

Donc, ce soir-là, notre dîner serait « faut-qu’ça-sort, » et elle a crée un nouveau mot anglais, gottagoes (de got to go, faut-sortir).

(Photo du frigo par Sylvar / Ben Ostrowsky.
Merci à Jacques Cool pour « faut-qu’ça-sort. »)

6 réflexions sur « Un répas de « faut-qu’ça-sorte » »

  1. Justement, cela me fait penser que je devrais acheter un livre de cuisine. Moi aussi, j’ai des  »gottagoes » dans le réfrigérateur 🙂 Je devrais manger moins de repas préparés comme les repas Stouffers

  2. Vicky, j’aime cuisiner même que je ne suis pas cuisinier. J’aime faire des soupes, par exemple, et aussi les recettes de Jacques Pépin — tu le connais?

  3. Non, je ne savais pas qui il était avant de regarder la vidéo et de chercher son nom sur google. Je peux engager Jacques Pépin comme cuisinier personnel? 🙂

  4. Jacques Pépin a dit, « J’ai été le chef de nombreux présidents, mais ils sont tous morts. » Parmi ces hommes était Charles de Gaulle. Dans son livre The Apprentice (« L’apprenti »), Pépin raconte cette histoire:

    Un jour pendant son séjour à l’Hôtel Matignon, ils lui ont dit vingt minutes avant le déjeuner qu’il serait deux fois autant de personnes que prévu. « Je n’ai pas assez de pain, » il a répondu.

    Le chauffeur du président a posé son café sur le table. « Viens, chef. »

    Pépin a été pris en limousine du président de la République à travers les rues de Paris — à 100 kilomètres à l’heure. A chaque intersection, la police a arrêté le trafic, s’a mis au garde-à-vous, et a salué.

  5. lol C’est un bon moyen pour obtenir du pain. Les policiers devaient penser que le président De Gaulle était dans la limousine. Le chauffeur du président a eu une bonne idée.

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