Charles Trenet – La Mer

Ma femme vient de finer son premier cours de la langue française. Elle a travaillé fort, et à mon avis a beaucoup appris. J’espère de la pratiquer plus moi-même. Pendant le nouveau an, je veux ajouter beaucoup des choses à ma charrette, comme cette chanson-ci.

En anglais, nous reconnaissons cette mélodie sous le titre « Beyond the Sea (Delà de la mer) » mais les paroles ne sont pas proche à ce que Charles Trenet chante ici.

La mer qu’on voit danser
Le long des golfes clairs
A des reflets d’argent
La mer des reflets changeants
Sous la pluie

The sea, that we see dancing
along the clear gulfs
has highlights of silver
the sea of shimmering reflections
under the rain

La mer au ciel d’été
Confond ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d’azur
Infinie

The sea, under the summer sky,
confuses his white sheep [the waves, the foam]
with the angels so pure
the sea, the shepherdess
of the infinite blue

Voyez près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées

Look, near the ponds
Those huge, wet reeds
Look at those white birds
and their rust-colored homes

La mer les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d’une chanson d’amour
La mer a bercé mon coeur
Pour la vie

The sea has embraced them
along the clear gulfs
and with a song of love
the sea has embraced my heart
for life

Et voici, peut-être la version la plus connue en anglais, avec Bobby Darin.

Somewhere beyond the sea
Somewhere waiting for me
My lover stands on golden sands
And watches the ships that go sailing

Quelque part, au-delà de la mer
Quelque part, m’attendant,
Mon amour se tient sur le sable doré
Et regarde les navires qui vont voile

Somewhere beyond the sea
She’s there watching for me
If I could fly like birds on high
Then straight to her arms
I’d go sailing

Quelque part, au-delà de la mer
Elle est là, elle guette pour moi
Si je pouvais voler comme des oiseaux au-dessus
Puis, tout droit dans ses bras
J’irais voile

It’s far beyond the stars
It’s near beyond the moon
I know beyond a doubt
My heart will lead me there soon

C’est bien au-delà les étoiles
C’est proche au-delà la lune
Je sais hors de tout doute
Mon cœur m’y conduira bientôt

We’ll meet beyond the shore
We’ll kiss just as before
Happy we’ll be beyond the sea
And never again I’ll go sailing

Nous nous rencontrerons au-delà de la rive
Nous embrasserons tout comme avant
Heureux, nous serons, au-delà de la mer
Et jamais j’irai voile

I know beyond a doubt
My heart will lead me there soon
We’ll meet (I know we’ll meet) beyond the shore
We’ll kiss just as before
Happy we’ll be beyond the sea
And never again I’ll go sailing

Je sais hors de tout doute
Mon cœur m’y conduira bientôt
Nous nous rencontrerons – je sais nous nous rencontrerons – au-delà de la rive
Nous embrasserons tout comme avant
Heureux, nous serons, au-delà de la mer
Et jamais j’irai voile

No more sailing
So long sailing
Bye, bye sailing…

Pas plus la voile
Au revoir la voile
Adieu la voile…

I am a town (Je suis une ville)

Une chanson écrit par Mary Chapin Carpenter. Pour moi, il évoque les petites villes, souvent laissées par la vie moderne. Elle a aussi des allusions à des aspects du Sud américain. Le Caroline du Nord et le Caroline du Sud sont quelque fois connus simplement comme  « Carolina » même lorsque le orateur veut dire l’un d’eux en particulier.

(James Taylor chante ici du Caroline du Nord, mais sa chanson est « In My Mind I’m Going to Carolina / Dans mon ésprit, je vais au Caroline ».)

 I AM A TOWN / JE SUIS UNE VILLE

I’m a town in Carolina,
I’m a detour on a ride
For a phone call and a soda,
I’m a blur from the driver’s side
I’m the last gas for an hour
If you’re going twenty-five
I am Texaco and tobacco,
I am dust you leave behind

Image: GoBucks2
Image: GoBucks2

Je suis une ville en Caroline
Je suis un détour sur un tour
Pour un appel téléphonique et un soda
Je suis un flou du côté du chauffeur
Je suis le dernier gaz pendant une heure
Si vous allez vingt-cinq
Je suis Texaco et le tabac
Je suis la poussière que vous laissez derrière vous

Le dernier gaz: le long des routes aux États-Unis, vous voyez souvent des affiches qui disent, « Dernier gaz pour 50 miles. » Ça signifie que, si vous pensez que vous n’avez pas beaucoup de gaz, acheter-le ici!

Image: Zanthia
Image: Zanthia

I am peaches in September,
and corn from a roadside stall
I’m the language of the natives,
I’m a cadence and a drawl
I’m the pines behind the graveyard,
and the cool beneath their shade,
where the boys have left their beer cans
I am weeds between the graves.

Je suis les pêches en Septembre
et le maïs d’un stand au bord de la route
Je suis la langue des indigènes
Je suis une cadence et une voix traînante
Je suis les pins derrière le cimetière
Et la fraîcheur sous leur ombre
Où les garçons ont laissé leurs canettes de bière
Je suis les mauvaises herbes entre les tombes

My porches sag and lean
with old black men and children
Their sleep is filled with dreams,
I never can fulfill them
I am a town.

Mes porches s’affaissent et se penchent
avec des vieillards noirs et des enfants
Leur sommeil est plein de rêves,
je ne peux jamais les accomplir
Je suis une ville

I am a church beside the highway
where the ditches never drain
I’m a Baptist like my daddy,
And Jesus knows my name

1ère Église Baptiste, Washington, Virginie; image: David Hoffman
1ère église baptiste, Washington, Virginie; image: David Hoffman

I am memory and stillness,
I am lonely in old age;
I am not your destination
I am clinging to my ways
I am a town.

Je suis une église à côté de l’autoroute
Où les fossés ne drainent jamais
Je suis un baptiste comme mon papa
Et Jésus sait mon nom
Je suis la mémoire et le calme
Je suis seul dans la vieillesse
Je ne suis pas votre destination
Je m’accroche à mes façons
Je suis une ville

I’m a town in Carolina,
I am billboards in the fields
I’m an old truck up on cinder blocks,
Missing all my wheels

Image: Simon Law
Image: Simon Law

I am Pabst Blue Ribbon, American,
« Southern Serves the South »

Image: MichaelChaos -- le chemin de fer Southern Railway
Image: MichaelChaos — le chemin de fer Southern Railway

I am tucked behind the Jaycees sign,
On the rural route
I am a town
I am a town
I am a town
Southbound.

Je suis une ville en Caroline
Je suis des panneaux d’affichage dans les champs
Je suis un vieux camion monté sur des parpaings
Manquant tous mes roues
Je suis Pabst Blue Ribbon, American,

Image: Brandon Rector
Image: Brandon Rector

« Southern dessert le Sud »
Je suis caché derrière le sign Jaycees
Sur la route rurale
Je suis une ville
Je suis une ville
Je suis une ville
Vers le sud

Carrickfergus

dalriada_wiki_commons
Dal Riada vers 590 après J-C, de Wikipédia

Carrickfergus est une ville du comté Antrim, en Irlande du Nord; son nom vient du gaélique irlandais, Carraig Fhearghais (le rocher de Fergus), après Fergus, roi légendaire de Dal Riada. royaume sur la côte nord-est de l’Irlande et la côte ouest de l’Écosse autour du 7ème siècle.

Dans la mélodie, vous pouvez entendre un écho de Peggy Gordon.

Les paroles anglaises ne sont pas completement claires. Il semble qu’en partie ceci était une chanson macaronique — un mélange de deux langues (anglais et gaélique irlandais) — et que maintenant, certaines lignes ont été changées, par un écrivain ou par un chanteur, même si involontairement.

Donc, pas facile à faire une traduction en français. En partie, la chanson est celle d’un vagabond, loin de chez lui. Elle est aussi, peut-être, une complainte pour un amour perdu – les  « pierres de marbre d’or et d’argent » peuvent être des pierres tombales.

La chanteuse, Alison Moorer, est une américaine; elle chante en tant que participant aux Transatlantic Sessions (sessions transatlantiques),  une série de productions musicales avec des musiciens de l’Irlande, de l’Écosse, et d’Amérique du Nord.

CARRICKFERGUS

I wish I had you in Carrickfergus
Only for nights in Ballygrant
I would swim over the deepest ocean
The deepest ocean to be by your side

Je voudrais que j’étais avec toi à Carrickfergus
Seulement pour des nuits en Ballygrant
Je nagerais le plus profond des océans
Le plus profond des océans d’être à ton côté

But the sea is wide and I can’t swim over
Nor neither have I wings to fly
I wish I could find me a handy boatman
To ferry me over to my love and die

Mais la mer est vaste; je ne peux pas le nager
Ni je  n’ai pas d’ailes pour voler
Je voudrais me trouver un batelier utile
Pour me transporter à mon amour et mourir

My childhood days bring back sad reflections
Of happy times so long ago
My girlhood friends and my own relations
Have all passed on like the melting snow

Mon enfance ramene des réfexions tristes
Des heures heureuses si longtemps
Mes amis de la jeunesse et mes propres relations
Sont tous partis comme la fonte des neiges.

But I’ll spend my days in endless roaming
Soft is the grass, and my bed is free
Oh, to be home now in Carrickfergus
On that long road down to the salty sea

Moi, je vais passer mes jours m’en vagabondant sans fin
L’herbe est douce, et comme lit, elle est gratuit
O, être chez moi maintenant à Carrickfergus
Sur cette longue route vers la mer salée

And in Kilkenny it is reported
On marble stone there black as ink
With gold and silver I did support her
But I’ll sing no more till I get a drink

Et en Kilkenny il est rapporté
Sur pierre de marbre là, noir comme l’encre,
Avec l’or et l’argent je lui ai soutenu–
Mais je vais plus chanter jusqu’à ce que je reçois un verre

I’m drunk today and I’m rarely sober
A handsome rover from town to town
Oh, but I am sick now, and my days are numbered
Come all ye young men and lay me down.

Ivre aujourd’hui, et je suis rarement sobre,
Un vagabond beau de ville en ville
Que je suis malade maintenant, et mes jours sont comptés
Venez, vous les jeunes hommes, et me portez en terre.

Peggy Gordon

J’ai cru que cette chanson était une chanson irlandaise, mais je viens de lire, sur Mudcat (site en anglais traitant musique folklorique) que c’est probablement canadienne et peut-être de la Nouvelle-Écosse. Difficile à dire avec des chansons traditionelles, parce que chaque chanteur et chaque musicien  apportent des modifications, même sans le vouloir.

Voici Malachi Cush et Deirdre Bonner, qui la chantent à Moy, en comté Tyrone, Irlande du Nord.

 

PEGGY GORDON

Oh, Peggy Gordon
You are my darling
Come sit you down upon my knee
And tell to me the very reason
Why I am slighted so by thee.

O, Peggy Gordon
Tu es ma chérie
Viens, assieds-toi sur mes genoux
Et dites-moi la vraie raison
Pourquoi tu me dédaignes tellement.

I’m so deep in love
Sure I can’t deny it
My heart lies smothered in my breast
But it’s not for you to let the whole world know it
For a troubled mind can’t find no rest.

Je suis si profondement en amour
Bien sûr, je ne peux pas le nier
Mon cœur se trouve étouffé dans ma poitrine
Mais ce n’est pas à toi de laisser savoir tout le monde entier
Pour un esprit troublé ne peut trouver aucun repos.

I put my head to a cask of brandy
It was my fancy, I do declare
For when I’m drinking
I’m always thinking
And wishing Peggy Gordon was there.

Je mets ma tête dans un tonneau de brandy
En imagination, je peux déclarer
Que quand je bois
Je suis toujours à penser
Et à rêver que Peggy Gordon est là.

Oh, Peggy Gordon
You are my darling
Come sit you down upon my knee
And tell to me the very reason
Why I am slighted so by thee.

O, Peggy Gordon
Tu es ma chérie
Viens, assieds-toi sur mes genoux
Et dites-moi la vraie raison
Pourquoi je suis si dédaigné par toi.

I wish I was in a lonesome valley
Where womankind cannot be found
And where the birds they change their voices
And every moment, a different sound.

Je rêve que je suis dans une vallée déserte
Où aucune femme ne pourrait s’y trouver
Et où les oiseaux, ils changent leur voix
Et à chacun des moments, un son différent.

And I wish I was far away in Ingol *
Or out across the briny sea
Or sailing over the deepest ocean
There Peggy Gordon never troubles me.

Et je souhaite que j’étais loin à Ingol *
Ou à travers la mer saumâtre
Ou de la voile, sur le plus profond des océans
Là, Peggy Gordon ne me trouble jamais.

* Ingol: peut-être  England (Angleterre)

Oh, Peggy Gordon
You are my darling
Come sit you down upon my knee
And tell to me the very reason
Why I am slighted so by thee.

O, Peggy Gordon
Tu es ma chérie
Viens, assieds-toi sur mes genoux
Et dites-moi la vraie raison
Pourquoi tu me dédaignes tellement.

MacCrimmon’s Lament – Lament de MacCrimmon

Il y a beaucoup des histoires tristes au sujet de « Le ’45 » — c’est-à-dire, la luttle contre George II de la Grande-Bretagne. Le nom 45 vient de l’année 1745, quand Charles Edward Stuart, dit Bonnie [ «beau» ] Prince Charlie, est arrivé en Écosse de la France de lever une armée et « restaurer » son père, James Francis Stuart, « le vieux prétendant » , au trône qu’il n’avait jamais siégé. (Les troupes de Bonnie Prince Charlie sont appellés Jacobites après Jacobusle nom latin pour James [Jacques].)

À la bataille de Culloden, le 16 avril 1746, l’armée de Bonnie Prince Charlie a été défait par l’armée anglaise (ou hanovrienne). C’était la dernière bataille sur le sol de la Grande-Bretagne, et la fin des espoirs des Jacobites.

Cette chanson est de cette époch. Donald Ban (Dòmnhull Bàn, Donald blond) MacCrimmon était piper (jouer de cornemuse) au chef du Clan MacLeod, un clan qui qui se sont battus pour les Hanovriens. MacCrimmon a été fait prisonnier par des Jacobites — Mais en raison de sa renommée en tant que joueur de cornemuse, les pipers jacobites ont refusé de jouer jusqu’à ce qu’il soit remis en liberté.

Donald Ban est considéré comme ayant composé un air de cornemuse, la mélodie pour cette chanson. Il y a aussi beaucoup des histoires qui prétendent qu’il a aussi écrit un poème en gaélique pour la mélodie. Souvent, ces histoires disent que Donald Ban croyait qu’il serait tué.

Des autres histoires prétendent que le poème a été écrit par l’amant de Donald Ban après elle a appris qu’il était mort.

Doun Coullin’s peaks the night is sailin’
The banshee crouns her note o’ wailin’
Bit my blue een wi’ sorrow are streamin’
For him that will never return – MacCrimmon

Down the peaks of the Cuillin hills, the night is sailing
The banshee croons a note of wailing
But my blue eyes with sorrow are streaming
for him who will never return — MacCrimmon

Bas les sommets des collines de Cuillin, la nuit navigue
La banshee chantonne une note des lamentations
Mais mes yeux bleus avec tristesse ruissellent
pour celui qui ne reviendra jamais – MacCrimmon

(Chorus / Chœur)
No more, no more, no more forever
In war nor in peace shall return MacCrimmon
Till daws the great day o doul an burnin’
MacCrimmon is home no more returnin’

No more, no more, no more forever
In war or in peace shall return MacCrimmon
Until the dawn of the great day of sorrow and burning
MacCrimmon to home no more returning

Ne plus, ne plus, ne jamais plus
Ni en guerre ni en paix reviendra MacCrimmon
Jusqu’à l’aube du grand jour de la douleur et de brûlure
Pas plus de retour chez lui, MacCrimmon

The breeze on the braes is mournfully moanin’
The brook in the hallow is plaintively mournin’
Bit my blue een wi’ sorrow are streamin’
For him that will never return — MacCrimmon

The breeze on the hillside is mournfully moaning
The brook in the hollow is plaintively mourning
But my blue eyes with sorrow are streaming
for him who will never return — MacCrimmon

La brise sur les coteaux gémit tristement
Le ruisseau dans le creux pleure plaintivement
Mais mes yeux bleus avec tristesse ruissellent
pour celui qui ne reviendra jamais – MacCrimmon

(Chorus / Chœur)

Its dirges of woe the sea is sighing,
The boat under sail unmov’d is lying;
The voice of waves in sadness dying
Say, thou art away and ne’er returnest.

Its dirges of woe the sea is sighing,
The boat under sail unmoved is lying,
The voices of waves in sadness dying
Say: you are away and will never return.

Ses chants funèbres de malheur la mer soupire,
Le bateau sous voiles immobile est couché,
Les voix des ondes, mourant dans la tristesse,
Disent: vous êtes absent et ne reviendra jamais.

(Chorus / Chœur)

We’ll see no more MacCrimmon’s returning
In peace nor in war is he returning
Till dawns the great day of woe and burning,
For him, there’s no more returning.

We will never again see MacCrimmon’s returning
Not in peace nor is war is he returning
Until the dawn of the great day of woe and burning
For him, there is no more returning

Nous ne reverra jamais le retour de MacCrimmon
Ni en temps de la paix ni  de la guerre reviendra-t-il
Jusqu’à l’aube du grand jour du malheur et de brûlure
Pour lui, il n’y a plus de retour

(Chorus / Chœur)

Auld Lang Syne – Les temps jadis

Je viens d’apprendre du Choral des adieux:

Cette chanson partage sa mélodie et quelques-uns de ses sentiments avec Auld Lang Syne, trouvé par le poète écossais Robert Burns, mais les paroles du Choral ne sont pas vraiment une traduction de ceux de Auld Lang Syne.

Pas de soucis — la plupart des anglophones ne comprennent pas bien ces mots, parce qu’ils sont en Scots ou Lallans, dialect écossais d’anglais. « Auld » veut dire « old » (vieux), mais « lang syne » est plus difficile — « long since » (depuis longtemps) n’est pas une expression que beaucoup des gens savent.

Le dictionnaire français-anglais Collins dit que Auld Lang Syne veut dire « le temps jadis. » Wikipedia français dit « depuis longtemps, » « les jours passés d’il y a longtemps », « les jours d’antan, » ou aussi « l’amitié de vieille date. »

Voici Mairi Campbell et Dave Francis. La mélodie ici n’est pas la plus connue, mais j’espère que vous la trouverez douce.

Au-dessous de la vidéo, les paroles en Scots et une traduction française de Wikipedia. Celle de Wikipedia manque quelque chose d’original de Burns; j’ai donc ajouté quelques phrases qui sont plus littérale [comme ceci].

Should auld acquaintance be forgot,
And never brought tae mind?
Should auld acquaintance be forgot,
And days of auld lang syne?

Faut-il oublier les amis
ne pas s’en souvenir ?
Faut-il oublier les amis
les jours du temps passé ?

For auld lang syne, my jo,
For auld lang syne.
We’ll tak a cup o’ kindness yet,
For auld lang syne.

[Pour] les jours du temps passé, ami
Pour les jours du temps passé
Buvons ensemble à la tendresse
aux jours du temps passé.

And surely ye’ll be your pint-stowp!
And surely I’ll be mine!
And we’ll tak a cup o’ kindness yet,
For auld lang syne.

Et [sûrement] tu offres le premier verre
et [bien sûr] j’offre ma tournée
Buvons ensemble à la tendresse
aux jours du temps passé.

We twa hae run about the braes,
And pou’d the gowans fine;
But we’ve wander’d mony a weary fit,
Sin’ auld lang syne.

Nous avons voyagé tous deux
chaque jour d’un cœur léger
Tours et détours un long chemin
depuis le temps passé.

[Nous deux avons couru sur les collines près de la rivière
et avons cueilli les marguerites belles
mais nous avons vagabondé plusieurs étapes fatigués
depuis le temps passé.]

We twa hae paidl’d in the burn
Frae morning sun till dine;
Now seas between us braid hae roar’d
Sin’ auld lang syne.

Nous avons galéré tous deux
du lever au coucher
Océans nous ont séparés
depuis le temps passé

[Nous deux avons pagayé dans le ruisseau
de l’aube jusqu’au coucher du soleil
Maintenant, des mers larges ont rugi entre nous
depuis le temps passé.]

Aye, and here’s a hand, my trusty fiere
And gie’s a hand o’ thine
And we’ll tak a right gude-willie waught
For auld lang syne.

Oui, et voici ma main, mon ami fidèle
donne ta main à l’amitié
[donne-moi une de tes mains]
Et nous boirons encore longtemps
aux jours du temps passé.

The Rambles of Spring (Les randonnées de printemps)

Oui, oui, je sais–c’est presque hiver et pas printemps. Mais aujourd’hui j’ai écouté beaucoup des chansons tristes–douces, mais tristes. Puis, j’ai pensé de cette chanson, que j’ai toujours aimé pour sa joie de vivre.

Les chanteurs sont Tommy Makem (qui joue le banjo) et Liam Clancy (la guitare), deux irlandais très renommés aux États-Unis, où ils sont allés dans les années 50s avec les frères de Liam, Thomas et Patrick.

Une bonne chanson pour un soir froid.

The Rambles of Spring (Les randonnées de printemps)

There’s a piercing wintry breeze
Blowing through the budding trees
And I’ve buttoned up my coat to keep me warm
But the days are on the mend
And I’m on the road again
With my fiddle snuggled close beneath my arm

Il y a une brise d’hiver perçante
qui souffle à travers les arbres bourgeonnants
donc, j’ai boutonné mon manteau pour me tenir chaud–
mais les journées sont de mieux et mieux
et je suis sur la route
avec mon violon peletonné sous mon bras

Chorus:

I’ve a fine, felt hat
And a strong pair of brogues
I have rosin in my pocket for my bow
O my fiddle strings are new
And I’ve learned a tune or two
So, I’m well prepared to ramble and must go

Chœur

J’ai un beau chapeau de feutre
et une solide paire de brogues
j’ai de colophane dans ma poche pour mon archet
et mes chaînes violons sont nouveau
et j’ai appris un air ou deux
donc, bien prêt de me balader et dois aller

I’m as happy as a king
When I catch a breath of spring
And the grass is turning green as winter ends
And the geese are on the wing
And the thrushes start to sing
And I’m headed down the road to see my friends

J’suis heureux comme un roi
lorsque je prends un souffle du printemps
et l’herbe devient vert alors que l’hiver se termine
et les oies sont sur l’aile
et les grives commencent à chanter
et je me rends sur la route pour voir mes amis

Chorus / Chœur

I have friends in every town
As I wander up and down
Making music at the markets and the fairs
Through the donkeys and the creels
And the farmers making deals
And the yellow headed tinkers selling wares

J’ai des amis dans chaque ville
tandis que je me promène ici ete là
faire de la musique aux marchés et aux foires
parmi les ânes et les paniers
et les fermiers qui font des affaires
et les rétameurs blonds vendant des marchandises

Chorus / Chœur

Here’s a health to one and all
To the big and to the small
To the rich and poor alike and foe and friends
And when I return again
May our foes have turned to friends
And may peace and joy be with you until then

Une santé pour tous et toutes
Les grands et les petits
Les riches et les pauvres à la fois
Et quand je reviendrai à nouveau
Que nos ennemis sont devenus nos amis
Et que la paix et la joie soient avec vous jusqu’à-là

Chorus / Chœur

Marguerite

Cette chanson, chanté par Geraldine Hollett du groupe The Once (site en anglais), de Terre-Neuve, raconte l’histoire de Marguerite de La Rocque (lien en anglais). Elle était une femme de la noblesse française. Elle était aussi une parente de Jean-François de La Rocque de Roberval — en cette chanson, il était son oncle, mais en fait peut-être son cousin ou son frère.

Le sieur de Roberval est chargé par François 1er  d’aller au Canada, avec Jacques Cartier, en 1542. Selon Wikipedia,

La navigation dans le golfe et le fleuve Saint-Laurent se fait sans autre incident que la romanesque aventure de « la parente » de Roberval, la demoiselle Marguerite de La Rocque, qui fut abandonnée sur une île avec son amant.

Apparemment, elle est tombée en amour avec un homme  et le sieur de Roberval les a échoué sur ou près « l’Île de Démons, » dans le fleuve Saint-Laurent, près de l’embouchure de la Rivière Saint-Paul, avec Damienne, la jeune servante de Marguerite. Plus tard, Maguerite a eu un enfant.

L’enfant est mort, et l’amoureux, et la servante. Marguerite a survécu. Quelques années plus tard, elle était sauvée par des pêcheurs basques. Elle est rentrée à la France.

Dans cette chanson, la chanteuse semble avoir changé le lieu de l’histoire du Québec à la Terre-Neuve–peut-être car elle est de Terre-Neuve elle-même, et dans cette vidéo elle y chantait.

(Concernant le nom du groupe, « the once » comme un idiome à Terre-Neuve veut dire « immédiatement » — « I’ll do it at the once » veut dire « je le ferai tout suite. »)

Oh the year was 1542
In the springtime, love, in the springtime, love
Marguerite, her man, and her servant, too
They roamed the hills of Newfoundland
The hills of Newfoundland.

O, l’an était 1541
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
Marguerite, son homme, et sa servante aussi
Ils parcouraient les collines de Terre-Neuve
Les collines de Terre-Neuve

Oh, all around you, Marguerite
In the springtime, love, in the springtime, love
There are woods to hide and berries to eat
On the hills of Newfoundland, my love
On the  hills of Newfoundland.

O, tout autour de vous, Marguerite,
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
Il ya des bois pour se cacher et de baies à manger
Sur les collines de Terre-Neuve, mon amour
Sur les collines de Terre-Neuve

Oh the serving maid on guard she stood
In the springtime, love, in the springtime, love
While they made a bed in that lonely wood
On the hills of Newfoundland, my love
On the  hills of Newfoundland

O, la servante montait la garde
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
Pendant qu’ils ont fait un lit dans cet bois solitaire
Sur les collines de Terre-Neuve, mon amour
Sur les collines de Terre-Neuve

Oh, uncle dear, what have I done?
In the springtime, love, in the springtime love
I have loved a man and will bear his son
On the hills of Newfoundland it was
On the  hills of Newfoundland

O, cher oncle, qu’est-ce que j’ai fait?
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
J’ai aimé un homme et je porterai son fils
Sur les collines de Terre-Neuve, c’était
Sur les collines de Terre-Neuve

Oh from my sight forever go!
In the springtime, love, in the springtime love
The world of men no longer know —
To the Île of des Démons you go
To the Île of des Démons

O, sortez de ma vue pour toujours!
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
Ne saurez plus le monde des hommes
À l’Île des Démons vous irez
À l’Île des Démons

After eight long months her young man died
Marguerite grew strong, Marguerite grew strong
Then the serving maid and then her child
On the hills of Newfoundland, my love
On the  hills of Newfoundland

Après huit longs mois, son jeune homme est mort
Marguerite est devenue forte, Marguerite est devenue forte
Et puis la jeune servante, et puis son enfant
Sur les collines de Terre-Neuve, mon amour
Sur les collines de Terre-Neuve

Oh, alone and lonely, lost in prayer
Oh, a year went by, oh, a year went by
When a fishing party found her there
On the hills of Newfoundland it was
On the  hills of Newfoundland

Seule et solitaire, perdue dans la prière
O, une année s’est écoulée, o, une année s’est écoulée
Une partie de pêche y l’a trouvé
Sur les collines de Terre-Neuve, c’était
Sur les collines de Terre-Neuve

Oh, uncle dear, you thought I’d died
In the springtime, love, in the springtime, love
But with my God and love I did survive
Le Île of des Démons, mon oncle
Le Île of des Démons

O, cher oncle, vous croyiez que je suis mort
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
Mais avec mon Dieu et l’amour j’ai survécue
L’Île des Démons, mon oncle
L’Île des Démons

Oh, her love is gone and her child grows cold
Oh, the years go by, oh, the years go by
But Marguerite in France grows old
And she thinks back to the days of love
On the hills of Newfoundland

O, son amour est parti et son enfant se refroidit
O, les années s’écoulent, o, les années s’écoulent
Mais Marguerite en France vieillit
Et elle repense à l’époque de l’amour
Sur les collines de Terre-Neuve

So come now take my hand
In the springtime, love, in the springtime, love
And like Marguerite we’ll make our stand
And we’ll live and love as woman and man
On the hills of Newfoundland

Alors, viens et prends ma main
Au printemps, mon amour, au printempts, mon amour
Et comme Marguerite nous prendrons notre positions
Et vivrons et nous aimerons comme femme et homme
Sur les collines de Terre-Neuve

Windmills (Moulins à vent)

Dans les dernières années des 1940s, deux frères irlandais, Paddy et Tom Clancy, ont émigrés au Canada et plus tard aux États-Unis. Ils ont devenu acteurs à New-York et, pour gagner plus d’argent, ils ont organisé des concerts où ils ont chanté des chansons de leur jeunesse.

En 1956, un autre frère s’a joint à eux, et aussi un autre jeune irlandais, Tommy Makem. Même que les quatres hommes avaient l’envie de devenir acteur, ils ont choisi de chanter ensemble. Quelques années après, ils sont apparus sur le Ed Sullivan Show, une émission de télévision, qui leur a apporté plus de renommée et une plus grande réussite commerciale.

Finalement, les hommes ont pris des chemins différents. Dans les années 1970, Tommy Makem et Liam Clancy ont décidé à chanter ensemble. Cette chanson-ci, écrit par Tommy Makem, est un bon exemple de leur talent.

In days gone by, when the world was much younger,
Men harnessed the wind to work for mankind.
Seamen built tall ships to sail o’er the oceans
Landsmen built windmills the corn for to grind.

(Aux États-Unis, « corn » veut dire « maïs, » mais en Grande-Bretagne et Irlande, « corn » veut dire « grain, » comme de blé.)

Autrefois, quand le monde était beaucoup plus jeune
Les homme attelaient le vent à travailler pour l’humanité
Des marins ont construit des grands voiliers à naviguer sur les océans,
Des terriens ont construit des moulins à vent pour moudre le grain

Moulin à vent en Izhevsk, Russie; photo par khawkins33.

(Chorus)
Around and around and around went the big sails

Turning the shafts and the great wooden wheel
Creaking and groaning, the millstones kept turning
Grinding to flour the good corn from the field

(Chœur)
Autour et autour et autour sont allés les grandes voiles
Tournant les arbres et la grande roue en bois
En craquant et grodant les meules tournaient
Moulant à la farine le bon grain du champ.

Through Flanders and Spain and the Lowlands of Holland
In the kingdoms of England and Scotland and Wales
Windmills grew up all along the wild coastlines
Ships of the land with their high canvas sails.

Tout au long de la Flandre et l’Espagne et les plaines de la Hollande
En les royaumes de l’Angleterre, et l’Écosse, et au Pays de Galles
Des moulins à vent ont grandis  au long des côtes sauvages
Des navires de la terre avec leurs voiles en toile de haute.

In Lancashire lads worked hard at the good earth
Plowing and sowing as the seasons declared
Waiting to reap of the rich golden harvest
While the miller he idled his mill to repair.

En Lancashire les gars travaillaient dur à la bonne terre,
Ils ont labouré et semé selon les saisons
En attendant de récolter la récolte riche, d’or
tandis que le meunier était ralenti, s’occupant de la réparation de son moulin.

Windmills of old wood, blackened by weather
Windmills of stone, glaring white in the sun
Windmills, like giants, ready for tilting
Windmills that died in the gales and are gone.

Moulins à vent de vieux bois, noircie par le temps
Moulins de pierre, blanc éclatant dans le soleil
Moulins à vent, comme des géants, prêts pour les joutes
Moulins à vent, morts dans la tempête, disparus,

Slán Abhaile

La fête de Saint-Patrice approche. Même que je suis d’origine écossaise et pas irlandaise, les deux sont des cousins (sinon des frères). Nous avons deux langues qu’on appelle « Gaelic » en anglais, le gaidhlig de l’Ëcosse et le gaeilge de l’Irlande (des cousins linguistiques). Les deux peuples partagent des histoires, la musique, et aussi l’amour pour la vie.

Et ils aiment particulièrement des chansons tristes, comme Slán Abhaile, qui veut dire « allez chez vous sauf. » (Les irlandais disent en anglais, Safe home; c’est-à-dire, « Go home safely. »)

Voice Kate Purcell.  Au début, elle explique qu’il y a 10 chansons les plus populaires pour des funerailles, et celui-ci est parmi eux.

The sun is down, the moon is blue
I think they know that I’m missing you
But time will heal this heartfelt pain
As soon as I see you again

Le soleil est couché
La lune est bleue
Je crois qu’ils savent
Que tu me manques
Mais le temps va guérir
Cette douleur sincère
Au moment que
Je te vois encore.

(Curfá / chorus / choeur)

Slán abhaile, slan go foill
My heart is breaking without you, a stór

Rentre chez toi sauf, bonne chance
Mon coeur brisera sans toi, mon amour

Nó go gcasfad arís orainn
Éist is bí ag smaoineamh
Ar an gceol ‘tá ag teacht
Ó mo chroi seo amach

Jusqu’à que nous retrouverons
Écoute, pense de la musique qui viens
des profondeurs de mon cœur

Until we meet again
Listen and be thinking
On the music that is coming
From the depths of my heart

I see an island, you’re on the pier
I see you crying in the misty air
You look so lonely, and there’s no one near
Wish I could hold you, wish you were here

Je vois une île
Tu es sur le quai
Je que tu pleures
dans l’air brumeux.
Tu sembles si seule
et il n’y a personne
Je souhaite que je pourrais t’embrasser
que tu serais ici.

(Curfá / chorus / choeur)

Look out your window when you’re feeling blue
You’ll see a bluebird looking in at you
Lay down your head, let yourself be free
Take in your deepest breath and sing with me

Regarde par la fenêtre
quand tu sentes triste
tu verras un oiseau bleu
qui te regarde
repose ta tête
laisse-toi libre
prends ta réspiration la plus profonde
et chante avec moi

(Curfá / chorus / choeur)

Slán abhaile, slan go foill
My heart is breaking without you, a stór

Rentre chez toi sauf, bonne chance
Mon coeur brisera sans toi, mon amour

Nó go gcasfad arís orainn
Éist is bí ag smaoineamh
Ar an gceol ‘tá ag teacht
Ó mo chroi seo amach

Jusqu’à que nous retrouverons
Écoute, pense de la musique qui viens
des profondeurs de mon cœur

Until we meet again
Listen and be thinking
On the music that is coming
From the depths of my heart