Óró Mo Bháidín (O mon bateau)

La chanteuse Cathie Ryan est née à Détroit, Michigan (où j’ai grandi); sa mère et son père y sont allés de l’Irlande. Une tante leur a dit, « Les trois entreprises automobiles ont toujours besoin de travailleurs. »

Cathie a grandi au milieu d’une grande communauté irlando-américaine. Elle est devenue une chanteuse avec le groupe Cherish the Ladies (‘Chérir les Dames’), qui jouent de la musique traditionalle irlandaise. Aujourd’hui, Cathie voyage et joue avec son propre groupe.

Je viens d’écouter cette chanson douce en Gaeilge, le gaélique de l’Irlande (qui est proche mais pas la même langue que Gaidhlig, le gaélique de l’Écosse).

Dans une interview (en anglais), Cathie Ryan a dit:

Au début, dans les premières années quand j’ai commencé, avant que j’avais une audience qui viendra spécialement pour me voir et qui a su ce que je fasais, ils viendraient et demanderaient « Danny Boy » et « Tura Lura Lura » et « When Irish Eyes are Smiling. » Ça me mettait en colère, et puis j’ai réalisée qu’il n’y avait aucune raison pour moi d’être en colère. Nous étions tous en train d’éduquer le monde de la musique irlandaise. Beacoup de gens ne savaient pas qu’il y avait autre chose que des chansons de pub irlandaise. Alors, je me suis senti vraiment chancheuse que les gens voulaient sortir et entendre ce qui j’ai choisi de chanter. C’est un privilège.

Le curragh dont la chanson parle est un bateau irlandais, « fabriqué de lattes de bois, recouvertes de toiles enduites de coaltar. » Il ya bien longtemps, les coques de curraghs ont été faites de cuir de bœuf.

Óró Mo Bháidín (O mon bateau)

Óró mo bháidín
Ag snámh ar a’gcuan
Óró mo bháidín
Faighimis na maidi
Agus téimis chun siuil
Óró mo bháidín
Óró mo churaichín ó
Óró mo bháidín

O, mon petit bateau
comme elle se glisse hors de la baie
O, mon petit bateau
prenons les avirons
et nous y ramerons
O, mon petit bateau
O, mon petit curragh
O, mon petit bateau

Un currach, aussi écrit curragh. (Photo de Wikipedia)

Oh my little boat
As she glides in the bay
Oh my little boat
Let’s get the sticks
And we’ll row on
Oh my little boat
Oh my little curragh
Oh my little boat

Crochfaidh mé seolta
Is rachaidh mé siar
Óró mo bháidín
‘S go hOíche Fhéil’ Eoin
Ní thiocfaidh mé aniar
Óró mo bháidín
Óró mo churaichín ó
Óró mo bháidín

Je leverai les voiles
et j’irai à l’ouest
O, mon petit bateau
et jusqu’à la nuit de Saint-Jean
je ne retournerai pas
O, mon petit bateau
O, mon petit curragh
O, mon petit bateau

I will raise the sails
And I will go west
Oh my little boat
And until St. John’s night
I will not return
Oh my little boat
Oh my little curragh
Oh my little boat

Óró mo bháidín
Ag snámh ar a’gcuan
Óró mo bháidín
Faighimis na maidi
Agus téimis chun siuil
Óró mo bháidín
Óró mo churaichín ó
Óró mo bháidín

O, mon petit bateau
comme elle se glisse hors de la baie
O, mon petit bateau
prenons les avirons
et nous y ramerons
O, mon petit bateau
O, mon petit curragh
O, mon petit bateau

Oh my little boat
As she glides in the bay
Oh my little boat
Let’s get the sticks
And we’ll row on
Oh my little boat
Oh my little curragh
Oh my little boat

Óró mo churaichín ó
Óró mo bháidín

O, mon petit curragh
O, mon petit bateau

Oh my little curragh
Oh my little boat

 

An Mhaighdean Mhara

Une chanson de l’Irlande, en le gaélique irlandais. Au début de cette vidéo, Mairéad Ní Mhaonaigh dit,

Merci beaucoup.

Maintenant, je vais chanter une chanson. C’est une des premières que j’ai jamais appris. Je suis de Donegal, et je suppose que la chanson est originaire de Donegal.

Elle s’appelle An Mhaighdean Mhara, ou La sirène. Et elle parle d’un pêcheur en particulier qui s’en va un jour et qui aperçoit une sirène. Et il tombe en amour avec elle et la ramène chez lui.

Des années plus tard, quand ils ont quelques enfants, les enfants trouvent la couronne que le pêcheur a volé de leur mère. Et dès que la mère voit la couronne, elle doit retourner à la mer.

Alors, c’est une lamentation.
Ça s’appelle An Mhaighdean Mhara.

Je ne parle pas le gaélique irlandais; donc, j’ai mis ici une traduction que j’ai trouvé en ligne. Mais cette chanson est plus mystérieuse ou du moins plus ambigue que beaucoup d’autres.

Ce que je veux dire, c’est que j’ai trouvé trois ou quatres traductions en anglais, avec beaucoup des différences entre eux-mêmes. Malheureusement, je ne connais pas Mairéad Ní Mhaonaigh, donc je ne peux pas la poser mes questions.

Is cosúil gur mheath tú nó gur thréig tú an greann
Tá an sneachta go freasach fá bhéal na mbeann’
Do chúl buí daite is do bhéilín sámh
Siúd chugaibh Mary Chinidh ‘s í ‘ndiaidh an Éirne ‘shnámh

Tu sembles dépérir et délaissir le plaisir [de la vie?]
Les bancs de neige sont lourds près des gués [de la bouche?] de la rivière
Tes vives tresses d’or et votre doux, doux sourire
Je vous donne Mary Kinney, qui a nagé le vaste océan
[ou, qui nagera toujours…] 

You seem to be pining and forsaking the fun
The snowdrifts are heavy by the fords in the burn
Your bright golden tresses and smile gentle and mild
I give you Mary Kinney who has swum the ocean wide

A mháithrín mhilis duirt Máire Bhán
Fá bhruach an chladaigh ‘s fá bhéal na trá
Maighdean mhara mo mhaithrín ard
Siúd chugaibh Mary Chinidh ‘s í ‘ndiaidh an Éirne ‘shnámh

« Chère mère, » Máire Bhán [ Marie-belle ou -blonde] crie
Des bancs de la mer et par la marée
« Ma mère noble — une sirène »
Je vous donne Mary Kinney, qui a nagé le vaste océan

« Darling mother, » cries Máire Bhán
From the banks of the ocean and down by the tide
« Mermaid, my mother, my pride »
I give you Mary Kinney who has swum the ocean wide

Tá mise tuirseach agus beidh go lá
Mo Mháire bhroinngheal ‘s mo Phádraig bán
Ar bharr na dtonna ‘s fá bhéal na trá
Siúd chugaibh Mary Chinidh ‘s í ‘ndiaidh an Éirne ‘shnámh

Je suis fatigué et las, et sera jusqu’à l’aube [ou toujours]
Ma Marie brillante et mon Patrice beau
Tandis que je flotte sur les vagues et je dériver avec la marée
Je vous donne Mary Kinney, qui a nagé le vaste océan

I’m tired and weary and will be ’til dawn
For my darling Mary and my Pádraid bán
As I ride on the billows and drift with the tide
I give you Mary Kinney who has swum the ocean wide

Crucán na bPáiste – Lieu de sépulture des enfants

C’est la fête de Saint-Patrice aujourd’hui. Même qu’il y a des centaines des chansons irlandaises drôles ou enjouées, cette chanson-ci ne voulait pas quitter ma tête aujourd’hui.  Elle n’est pas une chanson traditionelle, mais sa mélodie et son thême l’ont fait aussi émouvante que n’importe quelle vielle chanson.

Le Crucán na bPáiste — le lieu de sépulture des enfants — se trouve près du village de Maamtrasna, County Mayo, Irlande, pas loin de Lough (Lac) Mask. Apparemment il y avait beaucoup de ces endroits en Irlande, particulièrement à la campagne. J’ai trouvé quelques opinions que avant le 20e siècle, ils étaient pour l’enterrement des enfants qui sont morts avant d’être baptisé.

J’ai trouvé deux photos de Crucán na bPáiste.  Parce qu’ils sont protégé par copyright, je ne peux pas les mettre ici, mais vous pouvez cliquer ces liens:

Sur son site, Karen Matheson (la chanteuse) dit que cette chanson a été composé récemment.

Is briste mo chroí, is uaigneach mo shlí
Is mo stóirín in a luí is mé cráite;
‘S é deireadh mo shaol, is mo chailín beag rua
Sínte i gCrucán na bPáiste

Brisé mon coeur, seule ma vie
Avec mon enfant chérie gisant là
C’est le fin de mon monde, ma fille rousse
Inhumée dans le lieu de sépulture des enfants.

Broken my heart, lonely my life
With my darling child lying here and me tormented
It is the end of my world, my little red-haired girl
Laid out in Crucán na bPáiste

Ni fheicfidh sí arís an drúcht ar an bhféar
Nó an sneachta i ngleannta Mhaamtrasna
Gan ghrian ar a h-aghaidh, gan ceol binn na n-éan
Ach an chré fuar i gCrucán na bPáiste

Jamais elle verra encore la rosée sur l’herbe
Ni la neige dans les vallons de Maamtrasna
Pas de soleil sur sa visage, pas de chanson douce des oiseaux
Rien que le terre froid du  lieu de sépulture des enfants.

She will not see again the dew on the grass
Nor the snow in the glens of Maamtrasna
No sun on her face, no sweet song of the birds
Only the cold earth of Crucán na bPáiste

Chorus:
In ainm an Athair is in ainm an Mhic
Is a Mháithrín atá lán de ghrásta;
In ainm an Spioraid Naomh ná fág me beo
Is mo mháinlín i gCrucán na bPáiste

Chœur
Au nom du Père et au nom du Fils
Et Mère Marie pleine de grâces
Au nom du Saint-Ésprit, ne me laissez pas en vie
Avec mon petit ange dans Crucán na bPáiste.

In the name of the Father and in the name of the Son
And Mother Mary full of grace;
In the name of the Holy Spirit, don’t leave me alive
With my little angel in Crucán na bPáiste

Is buartha na sléibhte, is tá mairg ar an Mask
Is olc mise gan i bheith sábháilte;
Is an fhad a bhéas mé beo ní sheasfaidh mé ar fhód
Na hÉireann nó i gCrucán na bPáiste.

Il y a la tristesse sur les montagnes, la colère sur le lac Mask
Mais plus mauvais, moi, parce que je ne l’ai pas sauvé
Et pour le temps que je suis en vie, je ne serai jamais debout
En Irlande ou en Crucán na bPáiste.

There is sadness on the mountains, anger on the Mask
But much worse am I that didn’t save her
And for the time I am alive never more will I stand
In Ireland or in Crucán na bPáiste.

Chorus:
In ainm an Athair is in ainm an Mhic
Is a Mháithrín atá lán de ghrásta;
In ainm an Spioraid Naomh ná fág me beo
Is mo mháinlín i gCrucán bPáiste

Chœur
Au nom du Père et au nom du Fils
Et Mère Marie pleine de grâces
Au nom du Saint-Ésprit, ne me laissez pas en vie
Avec mon petit ange dans Crucán na bPáiste.

In the name of the Father and in the name of the Son
And Mother Mary full of grace;
In the name of the Holy Spirit, don’t leave me alive
With my little angel in Crucán na bPáiste

Slán Abhaile

La fête de Saint-Patrice approche. Même que je suis d’origine écossaise et pas irlandaise, les deux sont des cousins (sinon des frères). Nous avons deux langues qu’on appelle « Gaelic » en anglais, le gaidhlig de l’Ëcosse et le gaeilge de l’Irlande (des cousins linguistiques). Les deux peuples partagent des histoires, la musique, et aussi l’amour pour la vie.

Et ils aiment particulièrement des chansons tristes, comme Slán Abhaile, qui veut dire « allez chez vous sauf. » (Les irlandais disent en anglais, Safe home; c’est-à-dire, « Go home safely. »)

Voice Kate Purcell.  Au début, elle explique qu’il y a 10 chansons les plus populaires pour des funerailles, et celui-ci est parmi eux.

The sun is down, the moon is blue
I think they know that I’m missing you
But time will heal this heartfelt pain
As soon as I see you again

Le soleil est couché
La lune est bleue
Je crois qu’ils savent
Que tu me manques
Mais le temps va guérir
Cette douleur sincère
Au moment que
Je te vois encore.

(Curfá / chorus / choeur)

Slán abhaile, slan go foill
My heart is breaking without you, a stór

Rentre chez toi sauf, bonne chance
Mon coeur brisera sans toi, mon amour

Nó go gcasfad arís orainn
Éist is bí ag smaoineamh
Ar an gceol ‘tá ag teacht
Ó mo chroi seo amach

Jusqu’à que nous retrouverons
Écoute, pense de la musique qui viens
des profondeurs de mon cœur

Until we meet again
Listen and be thinking
On the music that is coming
From the depths of my heart

I see an island, you’re on the pier
I see you crying in the misty air
You look so lonely, and there’s no one near
Wish I could hold you, wish you were here

Je vois une île
Tu es sur le quai
Je que tu pleures
dans l’air brumeux.
Tu sembles si seule
et il n’y a personne
Je souhaite que je pourrais t’embrasser
que tu serais ici.

(Curfá / chorus / choeur)

Look out your window when you’re feeling blue
You’ll see a bluebird looking in at you
Lay down your head, let yourself be free
Take in your deepest breath and sing with me

Regarde par la fenêtre
quand tu sentes triste
tu verras un oiseau bleu
qui te regarde
repose ta tête
laisse-toi libre
prends ta réspiration la plus profonde
et chante avec moi

(Curfá / chorus / choeur)

Slán abhaile, slan go foill
My heart is breaking without you, a stór

Rentre chez toi sauf, bonne chance
Mon coeur brisera sans toi, mon amour

Nó go gcasfad arís orainn
Éist is bí ag smaoineamh
Ar an gceol ‘tá ag teacht
Ó mo chroi seo amach

Jusqu’à que nous retrouverons
Écoute, pense de la musique qui viens
des profondeurs de mon cœur

Until we meet again
Listen and be thinking
On the music that is coming
From the depths of my heart

Bríd Óg Ní Mháille

Bríd Óg Ní Mháille est le nom d’une femme qui s’appelle en anglais Bridget O’Malley.  C’est un nom  et une belle chanson traditionelle de l’Irlande, chanté ici par Mairéad Ní Mhaonaigh et son groupe, Altan.  Ma traduction en français est en bas.

Les paroles de la chanson sont en irlandais, la langue gaélique de l’Irlande. Le mot irlandais pour lui-même est gaeilge, sembable à gaidhlig, le mot pour lui-même du gaélique de l’Écosse.

O, Bridget O’Malley, tu as laissé mon coeur en brisant
Tu as envoyé les serrements du chagrin pour  percer gravement mon coeur
Cent hommes désirent ta beauté qui coupe le souffle
Bien sûr, tu est la plus belle des demoiselles d’Oriel

Aucun spectacle est plus belle que les rayons de lune sur le port
Ou les fleurs douce-parfumées de la prunelle sur l’épine
Mais mon amour brille plus éclatante, en apparence et en stature
Cette belle avec lèvres de miel qui n’ai jamais dit rien mauvais

Je suis un jeune homme beau qui penser à se marier
Mais ma vie sera raccourci se je ne gagnerai pas ma chère
Mon amour, ma bien-aimée, prépares-toi me rencontrer
Le dimanche soir prochaîne sur le chemin à Drum Slieve

C’est triste et solitaire que je passe le temps, dimanche
Ma tête se courbe en chagrin, mes soupires lourd en malheur
Pendant que je regarde les pistes où mon amour se promene
Elle s’est mariée avec un autre et m’a laissée abandonné