Toutes les filles s’appelent Marie

De temps en temp, je pense à mes ancêtres, les gens qui se cachent dans mon arbre généalogique. Si vous ne remontez que quelques générations, les branches de l’arbre atteignent l’Écosse — et pas simplement l’Écosse, mais les Highlands.

Une partie de la piste Cabot, sur la côte ouest de l'île du Cap-Breton. Une partie de la piste Cabot, sur la côte ouest de l'île du Cap-Breton. Au premier plan, de grandes collines avec une petite route qui serpente autour de la base. En arrière-plan, un ciel partiellement nuageux sur les eaux du golfe du Saint-Laurent.
Une partie de la piste Cabot, sur la côte ouest de l’île du Cap-Breton.
Image « Du Piste Cabot » de Paul, sous licence CC BY 2.0.

Mes aïeux venaient tous des Highlands, le plupart d’entre eux vers 1810. Certains se sont d’abord installés à l’île-de-Prince-Édouard, mais ils se sont retrouvés avec les autres sur l’Île du Cap-Breton, la partie nord de la Nouvelle-Écosse.

Pour autant que je sache, tous ce gens parlaient gaélique, et la plupart ne parlaient guère l’anglais. Même mes grands-parents, tous nés au Canada, pouvaient parler gaélique. Je crous que pour mes grands-pères, le gaélique était leur première langue. Vous pourriez rechercher longtemps dans mon arbre généalogique sans trouver quelqu’un qui parlait français.

Le nom de famille de ma grand-mère maternelle était Rankin. C’est un anglicisme du nom gaélique MacFhraing, qui pourrait signifier fils du français. 

Est-cde qu’il y a longtemps un français parmi mes ancêtres? Je ne sais pas. Mais c’est absolument le cas de mes enfants, dont la mère (mon ex) a un arbre génealogique beaucoup plus varie.

Sa grand-mère maternelle, selon les récits familiaux, étaint une descendante d’une Fille du roi, une des près de 800 jeunes femmes recrutées pour émigrer en Nouvelle-France dans les années 1663 à 1673.

Pendant que je travaillais récemment sur mon arbre généalogique–ou que je faisais une sieste dessous), j’ai eu l’idée de chercher cette Fille, dont mon ancienne belle-soeur m’a donné le nom.

Je n’ai pas réussi de trouver cette fille… mais j’en ai trouvé dis-huit autres. Pas trop surprenant — c’est possible que plus que 3 millions de canadien(ne)s français(es) sont descendants d’une Fille de roi. Ou de plusieres d’entre elles.

Et grâce à ce que je suppose être les coutumes de l’époque, beaucoup de ces Filles de roi avaient Marie pour prénom, comme la famille avec Marie Marthe, Marie Madeleine, Marie Angelique, et Marie Thecle.

 

 

 

Francine Christophe

Quelque chose de nouveau dans ma charrette:

Hier, sur Facebook, j’ai vu cette vidéo émouvante. Pour mes amis qui ne parlent pas français, j’ai fait ma propre traduction en anglais.

Aujourd’hui, mon amie Patti m’a demandé si je pouvais mettre cette traduction en ligne afin qu’elle puisse la partager.

Something new here in my cart:

Yesterday on Facebook, I saw this moving video. For my friends who don’t speak French, I made my own English translation.

Today, my friend Patti asked if I could put this translation on line so she could share it.

Et voilà.

I am Francine Christophe. I was born on August 18, 1933–the year that Hitler came to power.

Here. This is my star. I wore it on my chest. understand, like all the Jews. It’s big, isn’t it? Especially on the chest of a child, because I was 8 years old then.

Something extraordinary happened at my camp, Bergen-Belsen. I remember that we were children of prisoners of war, and so we had privileges. We had the right to bring with us from France a little bag with two or three little things — one woman (had) a bit of chocolate, one a bit of sugar or a handful of rice.

My mother brought two little pieces of chocolate. She said to me, we’ll keep this for the day when I see you completely down, ruined. I’ll give you this chocolate, and it will help you to get up again.

Now, there was with us a young deportee who was pregnant. You coudn’t tell, she was so thin. Even so, the day arrived. She left for (the infirmary?) with my mother, who was the leader of our barracks.

Before leaving, my mother said to me, You remember that I’m keeping a bit of chocolate?
« Yes, Mama. »
How do you feel?
« Fine, Mama. It’ll be fine. »
All right. If you let me, then I will bring this piece of chocolate to our friend Hélène — because, a delivery here — she could maybe die. And if I give her the chocolate, perhaps it will help her.
« Yes, Mama. You take it. »
Hélène gave birth – she had a baby, a tiny little sickly thing. She ate the chocolate. She didn’t die; she returned to the barracks.

The baby never cried. Never! Not even fussed.

Six months later, we were liberated. We got rid of our rags.

The baby cried. THAT was its birth.

We brought her back to France, a wee thing of six months, tiny.

Some years later, my daughter said to me, « Mama, if you had had psychologists or psychiatrists when you returned, it would have been much better for you. » I said, certainly, but there weren’t any. Nobody would have thought about it if there had been any.

But you’ve given me a good idea. We are going to have a conference about this. So I organized a conference on the theme: if there had been psychologists in 1945, when we returned from the camps, what would have happened?

Many people came. Old people, survivors, the curious, and of course plenty of psychologists, psychiatrists, psychotherapists… Very interesting.

Everyone had his own ideas. It went very well.

And then there was a woman who came and who said, « I live in Marseille. I am a psychiatric doctor. And before saying what I have to say, I have something to give to Francine Christophe. »

She meant, to me.

She reached into her pocket. She took out a piece of chocolate. She gave it to me, and she said:

« I am the baby. »

(Je veux remercier Stephane Root Lo, qui a partagé la vidéo sur sa page Facebook.)
(I want to thank Stephane Root Lo, who shared the video on his Facebook page.)

Sur la route de karaoké

J’ai honte de combien de temps est passé depuis que j’ai visité ma Charrette, beaucoup moins avoir écrit quelque chose ici.

Mais je n’ai pas négligé complètement la langue française. En septembre dernier, ma femme a commencé à l’étudier pour la première fois. C’est assez difficile, étudier une nouveau langue à n’importe quel âge, pour ne rien dire comment c’est plus difficile comme un adulte.

Elle travaille dur, et j’essaie de l’encourager. En plus, je crois que les chasons peuvent aider l’apprentissage.

Alors, j’ai eu l’idée de faire une sorte de karaoké bilingue. Avec PowerPoint, j’ai crée des diapositives aves les paroles d’une chanson à la fois en français et en anglais, comme ceci:

migrateur 1

migrateur 2C es exemples montrent quelque paroles de La chanson des migrateursde Zachary Richard. (Il parle de cette chanson ici.)

Puis j’ai ajouté la chanson elle-même, et j’ai fait une diaporama. Maintenant, ma femme peut regarder les paroles, soit en anglais ou en français, en écoutant la chanson.

Je voudrais montrer ce que j’ai fait, mais je n’ai pas réussi à télécharger le «karaoké.» Tant pis, parce que j’en ai fait deux et il y a aussi deux autres dont je n’ai pas fini.

Pendant ce temps, je vais mettre ces chansons ici dans ma charrette. Et (encore une fois) je veux écrire plus ici.

La langue française chez nous

Quand j’ai décidé de lancer cette charrette, il y a quatre ans et demi, je me disais que j’écrirais plus souvent en français. En ce temps-là, je me suis allé souvent à Second Life, un monde virtuel où j’ai trouvé beaucoup des francophones.

Ces gens m’ont encouragé de parler en français, et grâce à eux, je suis devenu moins inquiète pour mes erreurs.

Je crois que tout le monde qui je connaissais a quitté Second Life. Et, avec mon déménagement du Maryland à la Colombie-Britannique, je n’ai pas travaillé trop dur à améliorer mon français.

Mais j’ai vécu dans cet appartement depuis huit mois; il me semble comme chez moi. Et l’autre jour, ma femme a dit que peut-être elle va apprendre français. Il se trouve que l’Alliance française donne des cours pour des débutants–deux rues d’ici.

Alors, je vais écrire ici plus souvent–et pas seulement des traductions des chansons.

Mon nouveau ami, Jean-Claude Larrivée

Il y a quelques mois, un ami m’a dit sur Facebook qu’il a acheté une guitare pour sa fille. C’était une Larrivée, dont je n’ai jamais entendu. Depuis ce temps, j’ai appris que les guitares Larrivée ont une réputation excellente. Elles sont  un peu cher, mais comme mon ami m’a dit, il est souvent plus facile de jouer d’un instrument, et d’améliorer, quand il est de bonne qualité.

Voici un entrevue avec Jean Larrivée (en anglais)

Quelques démonstrations des guitares Larrivée:

On peut dire que les guitares Larrivee sont hors de ce monde:

Au Canada

Récemment ma femme a décidé de quitter son emploi. Ils ont eu beaucoup de changements pendants ces dernières deux années, et elle ne veut pas y rester.

De temps en temps, nous avons parlé de nous déménager au Canada. Nous ne savions pas le processus pour qu’elle puisse immigrer. Donc, la semaine dernière, nous avons consulté une avocate à Halifax.

Parce que je suis citoyen canadien, si j’avais un emploi, je pourrais commencer demain. Et une fois que j’ai été mis en place au Canada, elle pourrait me rejoindre.

Puis, je pourrais la sponsoriser pour devenir résidente permanente.

Tout ceci explique pourquoi je cherche maintenant pour un emploi au Canada. Mon français est trop faible; je ne pourrais pas occuper un emploi bilingue. Mais j’espère que, après avoir trouvé un emploi, j’aurai plus de possibilités de l’étudier, écouter, parler… et améliorer.

J’ai besoin aussi d’apprendre la terminologie française pour le domaine où je travaille — la formation et l’apprentissage en milieu de travail (et pas, pas exemple, à l’école ou à l’université). Je parle souvent de « job aids, » et une collègue francophone m’a dit que le term français est « aide-tâche ».

Le chemin de Calum

Ce poste-ce n’est pas sur une chanson, mais une histoire et une douce mélodie. Si vous avez l’envie, jouez la vidéo pendant que vous lisez.

Sur l’île de Raasay, dans l’ouest de l’Écosse, il y avait un homme, Malcolm MacLeod. Son nom en gaélique était Calum MacLeòid. Né en 1911 à Glasgow, il a démenagé avec son mère à Raasay environ 1914, et il y a resté toute sa vie.

Les habitants de Raasay ont essayé pendant des années pour avoir une route construite. Enfin, Calum a décidé de le faire lui-même, et il a acheté un manuel (écrit en 1900) sur la thème de–la construction de routes.

Le département d’ingénierie du ministère de l’Agriculture a effectué des travaux de dynamitage. Puis, Pendant dix ans, de 1964 à 1974, Calum a travaillé–la plupart du temps, avec une pelle, une pioche et une brouette.

Il a construit un et trois-quart miles de route, ou 2,8 kilomètres par lui-même. Après il a fini la route, l’administration locale a approuvé son revêtement.

calum road 01 marker

Ce sentier de randonnée ancien à Arnish
– une distance de 1,75 miles (2,8 km) –
a été élargie à une route à voie unique
avec des lieux de passage
et préparé pour le revêtement par
Malcolm MacLeod, B.E.M.
1911 – 1988
d’Arnish de Sud.
Il a acommpli ce travail seul
sur une période de dix ans.

Le chemin de Calum
Le chemin de Calum

Un panneau fait par un local:

calum road 03 bumps

(Le panneau de signalisation routière officielle n’a pas de porc; c’était ajoutée.)

Comment les écossais jouent des jeux

Il y a quelques années, je suis allé à un festival écossais avec une de mes filles et ses trois petite filles, qui avaient en ce temps-là, disons, 3, 5, et 7 ans.

Ces festivals sont très faciles à trouver aux États-Unis et au Canada: le 19 janvier en Floride, un autre là le 23 fevrier, un troisième le 3 mars (très écossais, ces floridiens); et puis 11 en plus avant le fin de mai.

Chacun des ces festivals a son propre caractère, mais il est très probable qu’ils auront tous des spectacles musicaux, des événements sportifs, alimentaires écossais, des costumes, la danse, et beaucoup de gens à la peau claire, taches de rousseur et les cheveux roux.

Vous écouterez sans doute des bandes de cornemuse–en fait, vous ne serez pas capable d’y échapper. Moi, j’aime beaucoup la cornemuse, surtout à l’extérieur. Les Virginia Scottish Games (Jeux écossais de Virginie) se déroulent à Great Meadow (Grand Pré), près des montagnes Blue Ridge, qui me souvient de l’Écosse. Fermez vos yeux et imaginez la musique des cornemuse comme elle vole sur le vent sur les collines.

Pourquoi « jeux? » Parce que ces festivals ont souvent de la concurrence dans sept différentes épreuves d’athlétisme. Parce exemple, putting the stone (lancer la pierre). Cet événement est comme lancer du poids, aux jeux olympique, mais avec une pierre tirée d’une rivière, une pierre de 5,9 à 12,7 kilogrammes.

Ici, un homme la lance 16,75 mètres.

L’événement le plus célèbre est le caber toss (le lancer de tronc d’arbre). Le caber (un mot qui vient de gaélique) est un poteau de bois souvent plus de 5 mètres de long; il pèse entre 35 et 60 kilogrammes.

Le but du lancer est de lui faire faire un demi-tour complet, et de le faire tomber en ligne droite, loin du lanceur. Voici Sebastian Wenta ayx jeux écossais à Callander, en Écosse, en 2007:

 

 

Auprès de mon arbre (généalogique)

Une de mes amies en ligne est une decendante d’une fille du roi — une des 800 femmes qui sont venues à Nouvelle France avec le support de Louis XIV entre 1663 et 1673. J’ai lu que deux tiers des canadiens-français peuvent retracer leur famille à une de ces femmes.

L’arrivée des fille du roi, d’Eleanor Fortescue-Brickdale

J’ai écrit quelque chose des filles du roi sur ma page à Facebook. Ça s’est transformé en discussion bilingue–et mondiale.

Un autre ami, qui j’ai recontré seulement en ligne, a comme moi un nom écossais et des racines écossais. Bien qu’il est né comme moi au Cap-Breton, il vit maintenant en Malaisie. Il a lu ce que j’ai écrit des filles, et a fait une remarque qu’il a lui-même une fille de roi dans son arbre génealogique.

Et plus tard, j’ai réçu un commentaire de mon ancienne belle-soeur. Elle a fait des recherches sur la famille de ma ex-femme, dont une grande-mère avait le nom de famille Renaud.

Alors, même que je ne suis pas issu d’une fille du roi, à moins que l’une d’eux est arrivée sur le bateau de mal et a fini sur South Uist ou de l’île de Skye, mes enfants partagent une partie de cette histoire.

J’ai dit que ma famille est entièrement descendue des montagnards écossais, mais la famille de ma ex-femme est beaucoup plus variée. En fait son grand-père paternel était chinois, né en Chine. Après la naissance de mon premier enfant, nous avons demandé a « Grand-Père Chu » ce qu’il savait au sujet de ses propres ancêtres.

L’état, c’est moi.

Bref, il nous a dit que tous les Chu, Chau, Chao, et ainsi de suite sont descendus de Zhao Kuangyin.

Vous ne le connaissez pas? Moi non plus.

Il était le fondateur de la dynastie Song, en Chine, et y était empereur, sur le nom Taizu, de 960 – 976. (Particulièrement quand ils sont petits, mes enfants ont adoré d’être descendants d’un empereur de la Chine –même si probablement deux milliards de personnes d’autres le sont aussi.

Je dois dire que je ne sais beaucoup de mes propres  ancêtres en ce temps-là. Mais je me souviens d’une histoire du premier juif élu au Parlement britannique, Lionel de Rothschild. Il a demandé s’il pouvait prêter serment sur les Écritures hébraïques – l’Ancien Testament – plutôt que la Bible chrétienne.

Certains députés se sont opposés à cela. Puis, Benjamin Disraeli, le premier ministre, est censé d’avoir dit qu’il voulait rappeler aux honorables membres que, parce que Rothschild était juif, ses ancêtres étaient des prêtres dans le temple de Salomon pendant que les ancêtres des honorables membres se peignaient bleus et adoraient des arbres.

 

Pas ma patrie, mais une campagne que j’aime

L’autre semaine, je visitais Toronto, où j’ai participé à une conférence de CSTD (les initials en anglais veulent dire la Societé canadienne pour la formation et le dévelopment). Toutes les présentations, y compris les miennes, étaient en anglais.

Mais j’ai rencontré quelques canadiens francophones, qui parlaient anglais bien mieux que je parle français. Une professeure québécoise m’a dit qu’elle ne pensait pas que son anglais était aussi bon que celui de sa collègue — mais c’était cette professeure qui a fait la présentation, en anglais.

Je ne lui ai pas demandé à ce sujet, mais je me demande si elle voulait faire quelque chose difficile, ou au moins pas facile. En d’autres termes, avait-elle en part l’envie de pratiquer et d’améliorer ses competences avec une langue seconde?

Je ne me sens pas capable de discuter ma vie professionelle en français. Je dois apprendre et maîtriser la terminologie de mon domaine. Alors, je dois y lire plus, voir comment les gens dans le monde de la formation et de l’apprentissage en milieu de travail parlent de ce qu’ils font.

Je préfère de ne pas écrire trop ici (dans la charrette) sur les détails de l’apprentissage du français. Mon blogue ne trait pas de ce genre d’apprentissage. Mais je veux utiliser cette langue plus souvent; donc, je dois me pousser à écrire plus.

Albert Camus a écrit, « Ma patrie, c’est la langue française. » Cela n’est pas ma patrie; néanmoins, la langue française est une campagne où j’aime me promener.