Òganaich an òr-fhuilt bhuidhe

« Jeune homme avec des cheveux blondes »

Voici Kathleen MacInnes, de l’île de South Uist (Sud-Uist) dans les Hébrides de l’Écosse.  Beaucoup de gens y parlent encore le gaélique.

(seisd) Òganaich an òr-fhuilt bhuidhe
Leat a chinneadh sealg is sitheann
‘S ann ad ghruaidh a bhiodh an ruthadh
Nuair a bhiodh tu siubhal bheann

(le réfrain) Jeune homme dont les cheveux sont blonds dorés
En chassant, tu gibieras le chevreuil
Sur tes joues la couleur monte
Lorsque tu vagabondes à travers les collines

Youth whose hair is golden blonde
You will bag the deer when hunting
On your cheeks the color’s rising
When you tramp across the hills.

Nuair a dhìreadh tu na stùcan
Leis a’ ghunna caol nach diùltadh’
S e do luaidhe ghorm is d’ fhùdar
Chuireadh smùid air feadh nan gleann

Quand tu montes aux rochers escarpés hauts
Avec ta arme fine, fidèle
Tes balles bleues et ta poudre
Disperseront la fumée dans les vallons.

When you climb up to the tall crags
With your slender, trusty weapon
Then your blue lead and gunpowder
Scatter smoke across the glens.

Oganaich an òr-fhuilt shnìomhain
Dh’fhàg thu saca trom air m’ inntinn
‘S mura tig thu nall don tìr seo
Mo thoil-inntinn bidh air chall

Jeune homme avec les cheveux bouclés blonds
Tu as laissé une lourde charge sur mon esprit
Si tu ne rentournes pas à ce pays
Je n’aurai pas le contentement

Youth of the curly blonde hair
You have left a heavy load on my mind
If you do not return to this land
I will have no contentment

Gu bheil a bhlàth siud air mo ghruaidhsa
Gun tug mi dhut gaol nach fuaraich
Dh’innis iad gun tug thu fuath dhomh
Ach cha chreid mi, luaidh, an cainnt

Mes joues sont montrant
Que je t’ai donné un amour qui ne mourra pas
Ils ont dis que tu avais tourné le dos à moi
Mais je ne crois pas ce qu’ils disent.

It is showing on my cheeks now
That I have given you a love that will not die
They said you have turned your back on me
But I don’t believe their talk.

Ged a chuirte mi an iarainn
Fhad ‘s bu bheò mi gam phianadh
Cha chuir mi do ghaol air dìochuimhn’
Seo a’ bhliadhna liath mo cheann

Même si j’étais dans les chaînes
Me tourmentant nuit et jour
Je n’oublierais jamais mon amour
C’est l’année que mes cheveux sont devenus gris

Even if I were in irons
Tormenting me night and day
I would never forget my love
This is the year my hair turned grey

Bríd Óg Ní Mháille

Bríd Óg Ní Mháille est le nom d’une femme qui s’appelle en anglais Bridget O’Malley.  C’est un nom  et une belle chanson traditionelle de l’Irlande, chanté ici par Mairéad Ní Mhaonaigh et son groupe, Altan.  Ma traduction en français est en bas.

Les paroles de la chanson sont en irlandais, la langue gaélique de l’Irlande. Le mot irlandais pour lui-même est gaeilge, sembable à gaidhlig, le mot pour lui-même du gaélique de l’Écosse.

O, Bridget O’Malley, tu as laissé mon coeur en brisant
Tu as envoyé les serrements du chagrin pour  percer gravement mon coeur
Cent hommes désirent ta beauté qui coupe le souffle
Bien sûr, tu est la plus belle des demoiselles d’Oriel

Aucun spectacle est plus belle que les rayons de lune sur le port
Ou les fleurs douce-parfumées de la prunelle sur l’épine
Mais mon amour brille plus éclatante, en apparence et en stature
Cette belle avec lèvres de miel qui n’ai jamais dit rien mauvais

Je suis un jeune homme beau qui penser à se marier
Mais ma vie sera raccourci se je ne gagnerai pas ma chère
Mon amour, ma bien-aimée, prépares-toi me rencontrer
Le dimanche soir prochaîne sur le chemin à Drum Slieve

C’est triste et solitaire que je passe le temps, dimanche
Ma tête se courbe en chagrin, mes soupires lourd en malheur
Pendant que je regarde les pistes où mon amour se promene
Elle s’est mariée avec un autre et m’a laissée abandonné

Cumha Cheap Breatuinn

Je voulais partager une histoire et une chanson de mon pays (l’Île de Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse).  C’est en gaélique, la langue de mes ancêtres.  Mes grand-pères et mes grand-mères parlaient gaélique; c’était la langue maternelle de mes grand-pères.  En fait, je crois que le plupart de mes arrière-grand-pères et arrière-grand-mères ne parlaient guère anglais.

À l’histoire:

Il y avait un homme, Allan the Ridge MacDonald, qui a vécu avec sa famille près de Mabou, une ville sur la côte ouest de Cap-Breton.  (Son père, Alasdair, avait  reçu le style [dit-nom] « Ridge » parce que chez lui était sur une chaîne dans les collines.  Donc, le père est devenu Alasdair the Ridge [Alexandre-la-Chaîne].)

Allan the Ridge y vivait jusqu’à 1847, quand il a déménagé avec sa famille au continent–pas loin mais assez loin de Cap-Breton.  Apres plusiers ans, Allan s’est promené près de Cap-George, d’où il pouvait voir l’île de sa naissance.  Allan était bàrd (poète traditionel gaélique) et il a composé ces vers-ci, suivant un air vieux de l’Écosse.

En style des bàird (poètes ), il louait l’île, ses villages, son peuple.  De Cap-George, c’est impossible à voir les villages dont il chantait; il les regardait avec les yeux de son cœur.

Cumha Ceap Breatuinn (un mp3 s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre)

 

Depuis longtemps, j’ai aimé cette chanson–plus, maintenant.  Quand mon père était mort, l’automne dernier, une chanteuse l’a chanté à la fin de ses funerailles.  Il est venu aux États-Unis en 1951, mais il a porté toujours Cap-Breton dans son coeur.  Cet été, nous y le retournerons pour son dernier repos.

Cumha Cheap Breatuinn
Lamentation pour Cap-Breton

Chì mi bhuam, fada bhuam,
Chì mi bhuam, ri muir làin;
Chì mi Ceap Breatuinn mo luaidh
Fada bhuam, thar an t-sàil.
Je vois loin, loin de moi,
Je vois à la marré haute
Je vois Cap-Breton, mon amour,
Loin de mois, par-dessus les vagues.
Chì mi Créiginis nan craobh,
Le cuid aonaichean àrd;
‘S an Rubh’ Fada tha ri taobh
Gheibhte maoin ann ‘s barr.
Je vois Creignish des fôrets
Avec ses pâturages hauts
Et Cap-Long à sa côte
Avec prospérité et cultures.
Bha na Glaisrich ann gun èis,
Bheireadh feum as an fhàl;
Bha iad modhail, bha iad gleusd’,
Bha iad speiseil ‘nan ghaths.
Où les gens de Strathglass vivaient
Sans besoin, ils mettaient
Si bien éléves et si bien habiles
Ils étaient toujours bien-aimés
Chì mi Siùdaig nam fear cruaidh,
Chì mi Bruaich nam fear àrd,
Bha Clann Sheumais ann ri uair
Laoich a bhuanaicheadh blàr.
Je vois Judique des hommes forts
Je vois Braes des hommes hauts
Une fois, le Clan Sheumais y vivaient
Des hommes qui gagneraient des batailles
Chì mi Sestico nan tùr,
‘S am bheil bùthan ‘us sràid;
Chì mi Màbu air a’ cùl–
B’ i sid dùthaich mo ghràidh.
Je vois Chestico des tours
Il y a des boutiques et une rue principale
Je peux voir Mabou en arrière
C’est le lieu que j’ai aimé
Gu bheil togradh ann am inntinn
Bhi leibh mar a bha,
Ged tha fios agam ‘us cinnt
Ribh nach till mi gu bràth.
J’aimerais bien
Être avec vous comme j’avais été
Mais je sais bien
Que je ne retournerai jamais
Chì mi cladach Mèinn a’ Ghuail,
‘S am bidh buar agus gràn;
‘S Rubh’ an t-Seallaidh fad mu thuath,
Creagach, fuar agus àrd.
Je vois la plage de Mine-du-Charbon
Où il y a du bétail et des ceréales
Et Cap-Vue (Sight Point) au nord
Rocheux, froid, et haut
Tha mi ruith gu ceann mo rèis,
‘S mi fo èislean gach là;
Sguiridh mi ‘s cha ‘n eil mi rèidh,
‘S cha ‘n eil feum ann am dhàn.
Je viens à la fin de mom temps sur la terre
Je suis découragé chaque jour
Je finirai même que je suis triste:
C’est inutile, ma chanson
Nis bho ‘n tha mi air bheag stàth,
Leam a b’àill, nuair nach beò,
Mi bhi còmhla ri m’ chàirdean,
Ann am Màbu fo ‘n fhoid.
Parce que je suis maintenant faible
Quand je ne vis plus
Je voudrais être avec mes amis
Enterré sous le gazon de Mabou