Cumha Cheap Breatuinn

Je voulais partager une histoire et une chanson de mon pays (l’Île de Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse).  C’est en gaélique, la langue de mes ancêtres.  Mes grand-pères et mes grand-mères parlaient gaélique; c’était la langue maternelle de mes grand-pères.  En fait, je crois que le plupart de mes arrière-grand-pères et arrière-grand-mères ne parlaient guère anglais.

À l’histoire:

Il y avait un homme, Allan the Ridge MacDonald, qui a vécu avec sa famille près de Mabou, une ville sur la côte ouest de Cap-Breton.  (Son père, Alasdair, avait  reçu le style [dit-nom] « Ridge » parce que chez lui était sur une chaîne dans les collines.  Donc, le père est devenu Alasdair the Ridge [Alexandre-la-Chaîne].)

Allan the Ridge y vivait jusqu’à 1847, quand il a déménagé avec sa famille au continent–pas loin mais assez loin de Cap-Breton.  Apres plusiers ans, Allan s’est promené près de Cap-George, d’où il pouvait voir l’île de sa naissance.  Allan était bàrd (poète traditionel gaélique) et il a composé ces vers-ci, suivant un air vieux de l’Écosse.

En style des bàird (poètes ), il louait l’île, ses villages, son peuple.  De Cap-George, c’est impossible à voir les villages dont il chantait; il les regardait avec les yeux de son cœur.

Cumha Ceap Breatuinn (un mp3 s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre)

 

Depuis longtemps, j’ai aimé cette chanson–plus, maintenant.  Quand mon père était mort, l’automne dernier, une chanteuse l’a chanté à la fin de ses funerailles.  Il est venu aux États-Unis en 1951, mais il a porté toujours Cap-Breton dans son coeur.  Cet été, nous y le retournerons pour son dernier repos.

Cumha Cheap Breatuinn
Lamentation pour Cap-Breton

Chì mi bhuam, fada bhuam,
Chì mi bhuam, ri muir làin;
Chì mi Ceap Breatuinn mo luaidh
Fada bhuam, thar an t-sàil.
Je vois loin, loin de moi,
Je vois à la marré haute
Je vois Cap-Breton, mon amour,
Loin de mois, par-dessus les vagues.
Chì mi Créiginis nan craobh,
Le cuid aonaichean àrd;
‘S an Rubh’ Fada tha ri taobh
Gheibhte maoin ann ‘s barr.
Je vois Creignish des fôrets
Avec ses pâturages hauts
Et Cap-Long à sa côte
Avec prospérité et cultures.
Bha na Glaisrich ann gun èis,
Bheireadh feum as an fhàl;
Bha iad modhail, bha iad gleusd’,
Bha iad speiseil ‘nan ghaths.
Où les gens de Strathglass vivaient
Sans besoin, ils mettaient
Si bien éléves et si bien habiles
Ils étaient toujours bien-aimés
Chì mi Siùdaig nam fear cruaidh,
Chì mi Bruaich nam fear àrd,
Bha Clann Sheumais ann ri uair
Laoich a bhuanaicheadh blàr.
Je vois Judique des hommes forts
Je vois Braes des hommes hauts
Une fois, le Clan Sheumais y vivaient
Des hommes qui gagneraient des batailles
Chì mi Sestico nan tùr,
‘S am bheil bùthan ‘us sràid;
Chì mi Màbu air a’ cùl–
B’ i sid dùthaich mo ghràidh.
Je vois Chestico des tours
Il y a des boutiques et une rue principale
Je peux voir Mabou en arrière
C’est le lieu que j’ai aimé
Gu bheil togradh ann am inntinn
Bhi leibh mar a bha,
Ged tha fios agam ‘us cinnt
Ribh nach till mi gu bràth.
J’aimerais bien
Être avec vous comme j’avais été
Mais je sais bien
Que je ne retournerai jamais
Chì mi cladach Mèinn a’ Ghuail,
‘S am bidh buar agus gràn;
‘S Rubh’ an t-Seallaidh fad mu thuath,
Creagach, fuar agus àrd.
Je vois la plage de Mine-du-Charbon
Où il y a du bétail et des ceréales
Et Cap-Vue (Sight Point) au nord
Rocheux, froid, et haut
Tha mi ruith gu ceann mo rèis,
‘S mi fo èislean gach là;
Sguiridh mi ‘s cha ‘n eil mi rèidh,
‘S cha ‘n eil feum ann am dhàn.
Je viens à la fin de mom temps sur la terre
Je suis découragé chaque jour
Je finirai même que je suis triste:
C’est inutile, ma chanson
Nis bho ‘n tha mi air bheag stàth,
Leam a b’àill, nuair nach beò,
Mi bhi còmhla ri m’ chàirdean,
Ann am Màbu fo ‘n fhoid.
Parce que je suis maintenant faible
Quand je ne vis plus
Je voudrais être avec mes amis
Enterré sous le gazon de Mabou

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