Suas Leis a’ Ghàidhlig – Vive le gaélique

Le dernier mai, je suis allé aux Victoria Highland Gamesles Jeux des Highlands Victoria. C’est une célébration de la culture écossais, avec de la musique, de la danse, des concours, de la nourriture, et beaucoup de personnes à la peau pâle et les cheveux roux.

Par hazard, j’ai trouvé un stand avec des informations de Guth nan Eilean (La voix de l’île), la chorale gaélique de Victoria. Et quelques minutes plus tard, j’étais assis dans la tente où le chœur était sur ​​le point de chanter.

J’ai écrit souvent, ici dans ma charrette, que je ne parle que quelques mots de gaélique. Mais elle était la langue de tous mes aïeux, et ceux qui de temps en temps visitent la charrette peuvent voir ici beaucoup des chansons en gaélique.

Alors — j’ai apprécié la performance tant que je m’ai demandé, pendant la semaine prochaine, si je dois rejoindre ce groupe.

Il me faut apprendre à chanter en harmonie, et je dois aussi apprendre les mots (et leur pronunciation) en gaélique. Tout de même, j’ai déjà eu beaucoup de plaisir.

Et je veux partager cette chanson, Suas Leis a’ Ghàidhlig — Vive le gaélique. Cette chanson célèbre la langue et encourage les gens à la chérir, comme tous les gens devraient chérir la langue qui a soutenu leur culture.

Dans la vidéo, une collection de chorales chante quelques versets, mais j’ai mis des autres versets ici dans ma charrette. (Les chorales ont participé à un Mod — un festival gaélique — à Paisley, en Écosse.)

Togaibh i, togaibh i, cànan ar dùthcha,
Togaibh a suas i gu h-inbhe ro-chliùitich;
Togaibh gu daingeann i ‘s bithibh rith’ bàidheil,
Hi ho rò, togaibh i, suas leis a’ Ghàidhlig!

Praise it, praise it, the language of our country
Give it honourable status
Promote it with spirit, and treat it with affection,
Hi horo, praise it, up with the Gaelic.

Glorifiez-la, glorifiez-la, la langue de notre pays
Donnez-elle le statut honorable
Promouvez-la avec esprit, et la traitez avec affection
Hi horo, glorifiez, vive le gaélique

‘S i cànan na h-òige; ‘s i cànain na h-aois;
B’ i cànan ar sinnsir; b’ i cànan an gaoil;
Ged tha i nis aost’, tha i reachdmhor is treun;
Cha do chaill i a clì ‘s cha do strìochd i fo bheum.

It’s the language of youth, it’s the language of the aged,
it was the language of our ancestors, it was the language they loved
Although it is now old, it is robust and strong
It has not lost its power, and it has not surrendered to misfortune.

Elle est la langue des jeunes, elle est la langue des vieux
Elle était la langue de nos aïeux, elle était la langue qu’ils aimaient
Bien que maintenant elle est vieille, elle est robuste et forte
Elle n’a pas pardue son pouvoir, et elle n’a pas renoncé à malheur

Tha mòr-shruth na Beurla a’ bagradh gu cruaidh
Ar cànain ‘s ar dùthchas a shlugadh a suas;
Ach seasaibh gu dìleas ri cànain ur gaoil,
‘S chan fhaigh i am bàs gu ruig deireadh an t-saoghail.

The great stream of English threatens to overtake
our language and heritage
But stand fast to our beloved language
and the world will end e’re she would die

Le grand courant d’anglais menace de dépasser
Notre langue et notre patrimoine
Mais tenir ferme à notre langue bien-aimée
et le monde finira avant qu’elle allait mourir.

O togaibh ur guth às leth cànan nam beann,
Is cluinnteadh a fuaim air feadh mhonadh is ghleann;
Àrd-sheinnibh a cliù ann am bàrdachd ‘s an ceòl,
‘S na leigibh le coimhich a masladh rar beò.

Raise your voices for the language of the bens
And its sound will be heard throughout moorland and glen
Sing high its renown in poetry and music
Put the lie to the aspersion that Gaelic doesn’t live

Lever vos voix pour la langue des bens (beinn, colline de l’Écosse)
et son son sera entendu à travers les landes et les vallons
Chantez haut son renommé avec la poésie et la musique
Montrez combien est fausse l’affirmation selon laquelle gaélique ne vit pas

O togaibh a bratach gu h-àrd anns an tìr,
‘S biodh litrichean maireannach sgrìobht’ air gach cridh’,
Cha trèig sinn a’ Ghàidhlig, ‘s cha chaill i an deò;
Cànain mhùirneach ar dùthcha, cha trèig sinn rar beò.

Raise her banner over the land,
and living letters will be written on each heart
We won’t desert the Gaelic; we will never lose it,
the precious language of our heritage, as long as we live.

Élevez sa bannière au-dessus du pays
et des lettres vivantes seront écrit sur chaque coeur
Nous n’abandonnerons jamais le gaélique; nous ne la perdrons jamais,
la langue précieuse de notre patrimoine, aussi longtemps que nous vivons.

An Innis Aigh – L’Île heureuse

Sur la côte ouest de l’Île de Cap-Breton se trouve Margaree Island (Île de Margaree), d’environ 8,1 kilomètres carrés. Vous pouvez la voir sur la plage dans ma ville natale, et peut-être de celle ce Chéticamp, ville acadien plus nord.

Quelques cartes pour vous aider:

Quand j’étais jeune, je pensais que l’île ressemblait à une baleine nageant dans l’océan.

Île de Margaree - Margaree Island /  image de Susan Cameron
Margaree Island  / image de Susan Cameron

Je parle de cette île à cause d’une chanson gaélique, An Innis Aigh (L’île heureuse). Elle était écrit, en gaélique, par Angus MacLellan dit Angus Y, qui pendant 34 années (1912-1946) était le gardien du phare sur Margaree Island. Angus Y était aussi un bard (poète gaélique) et a écrit des nombreux poèmes en cette langue.

Il était aussi un ami de mes grand-pères; les trois ont souvent assis sur le porche de la maison de Jack D, le père de ma mère, bavarder en gaélique.

Angus Y écrivait des poèmes de la vie quotidienne — sur la boutique que le père de mon père était propriétaire, ou sur la fois que quelqu’un lui a donné un tour dans un camion afin qu’il n’ait pas à marcher.

Cette chanson parle de la beauté de Margaree Island, où pendant l’été Angus Y et sa famille restaient.

Pour écouter la chanson, chanté par Raylene Rankin en 1975, cliquez ici, et puis cliquez sur le joueur dans la nouvelle fenêtre. (Cette fenêtre restera sorte que vous pouvez lire les paroles.)

An Innis Àigh / L’Île heureuse / The Happy Island

Seinn an duan seo dhan Innis Àigh,
An innis uaine as gile tràigh;
Bidh sian air uairean a’ bagairt cruaidh ris
Ach ‘s e mo luaidh-sa bhith ann a’ tàmh.

Chantez cette chanson à l’Île Heureuse
L’île verte avec la plage la plus blanche
Les tempêtes parfois y attaquent sévèrement
Mais j’aime y vivre.

Sing this song to the Happy Island,
The green isle with the whitest beach;
Storms sometimes attack it severely,
But I love to live there.

Càit’ as tràith’ an tig samhradh caomh
Càit’ as tràith’ an tig blàth air craoibh
Càit’ as bòidhche an seinn an smeòrach
Air bhàrr nan ògan? ‘S an Innis Àigh!

C’est où que l’été doux arrive plus tôt?
Les fleurs apparaissent plus tôt sur les arbres?
La grive chante plus belle
Sur les jeunes branches? Sur l’Île Heureuse.

Where does gentle summer arrive earlier
Where does blossom appear on trees earlier
Where does the thrush sing more beautifully
On the young branches? In the Happy Island.

An t-iasg as fiachaile dlùth don tràigh
Is ann m’a chrìochan is miann leis tàmh;
Bidh gillean èasgaidh le dorgh is lìontan
Moch, moch ga iarraidh mun Innis Àigh.

Le poisson le plus cher près de la côte
Préfère vivre près de vos frontières
Des gars actifs, avec lignes à main de des filets
Pêchent très tôt autour de l’Île Heureuse.

The most valuable fish close to shore
Prefers to live near your boundaries;
Active lads with handlines and nets
Fish very early around the Happy Island.

Tiugainn leam-sa chun na tràigh
‘S an fheasgar chìuin-ghil aig àm an làin,
‘S chì thu ‘m bòidhchead ‘s an liuthad seòrsa
De dh’eòin tha còmhnaidh ‘s an Innis Àigh.

Venez avec moi à la plage
Lors d’une soirée calm à marée haute
Et vous verrez la beauté, et de nombreux espèces
D’oiseaux qui vivent sur l’Île Heureuse.

Come with me to the beach
On a calm evening at high tide,
And you will see the beauty and many species
Of birds that live in the Happy Island.

‘S ged thèid mi cuairt chun an taoibh ud thall,
‘S mi ‘n dùil air uairibh gu fan mi ann,
Tha tàladh uaigneach le teas nach fuaraich
Gam tharraing buan don Innis Àigh.

Et même si je vais là-bas pour visiter la campagne,
Parfois, pensent que je pourrais y rester,
Une attraction mystérieuse, avec un chalear qui ne se refroidira
M’attire sans relâche à l’Île Heureuse.

And although I go to visit yonder country-side,
Sometimes thinking that I may stay there,
A mysterious attraction with heat that will not cool
Draws me relentlessly to the Happy Island.

O ‘s geàrr an ùine gu ‘n teirig là;
Thig an oidhche ‘s gun iarr mi tàmh.
Mo chadal buan-sa bidh e cho suaimhneach
Ma bhios mo chluasag ‘s an Innis Àigh.

O, le temps est court jusqu’à la fin de la journée
La nuit va venir, et je chercherai le repos;
Mon sommeil éternel sera si tranquil
Si mon oreiller est sur l’Île Heureuse.

Oh, the time is short till the day ends;
Night will come and I will seek rest;
My eternal slumber will be so tranquil
If my pillow is in the Happy Island.

Fhir a bhàta – Batelier

La première fois que j’ai entendu cette chanson, c’était il y a vingt ans, sur l’album de Capercaillie, Breisleach (« Le délire »). Quelques années après, je parlais de la chanson avec ma mère, qui m’a dit qu’elle la connait bien et qu’elle l’a chanté souvent quand elle était à l’école.

Personne ne sait vraiment comment cette chanson est vieille; elle vient peut-être de la fin du 18e siècle.

Voici Margaret Bennett. Au début de la vidéo, elle parle de l’histoire de la chanson. Il existe des nombreuses versions; celle-ci, elle a appris de sa mère. (La chanson elle-même commence environ 1 minute dans la vidéo.)

Fhir a bhàta na ho ro èile
Fhir a bhàta na ho ro èile
Fhir a bhàta na ho ro èile
Mo shoraidh slàn leat ‘s gach àit’ an tèid thu

Batelier, na ho ro èile
Batelier, na ho ro èile
Batelier, na ho ro èile
Mes meilleurs vœux où que vous alliez

O, boatman, na ho ro èile
O, boatman, na ho ro èile
O, boatman, na ho ro èile
My best wishes wherever you go

‘S tric mi ‘sealltainn o’n chnoc as àirde
Dh’fheuch am faic mi fear a’bhàta
An tig thu’n diugh no’n tig thu màireach
‘S mur tig thu idir gur truagh a tà mi

Je cherche souvent de la plus haute colline
Pour essayer de voir le batelier
Venez-vous aujourd’hui? Demain?
Si vous ne venez pas du tout, je serai découragé.

I often look from the highest hill
To try and see the boatman
Will you come today or tomorrow?
If you don’t come at all I will be down-hearted.

Tha mo chridhe-sa briste brùite
‘S tric na deòir a’ruith o m’shùilean
An tig thu’n nochd no ‘m bi mo dhùil riut
No ‘n dùin mi ‘n dorus le osna thùrsaich?

Mon cœur est brisé et meurtri
Avec des larmes qui coulent souvent de mes yeux
Venez-vous ce soir? Ou je vais vous attendre?
Ou est-ce que je fermerai la porte avec un soupir de tristesse?

My heart is broken and bruised
With tears often flowing from my eyes
Will you come tonight or will I expect you?
Or will I close the door with a sad sigh?

‘S tric mi foighneachd de luchd nam bàta
Am fac’ iad thu no am bheil thu sàbhailt’
‘S ann a tha gach fear dhiùbh ‘g raitinn
Gur gorach mise nuair thug mi gràdh dhuit

Je demande souvent aux gens sur des bateaux
S’ils vous ont vu, si vous êtes sauf
Chacun d’eux dit
Que j’étais bête pour tomber en amour avec vous

I often ask the people on boats
Whether they see you or whether you are safe
Each of them says
That I was foolish to fall in love with you

Une autre version avec Sineag MacIntyre (avec les paroles en gaélique et anglais).

Raylene, les Rankin, et une vieille chanson

Récemment, j’ai appris de la mort de Raylene Rankin, membre du groupe The Rankins, qui étaient trois sœurs et deux frères d’une famille de Mabou, sur l’Île de Cap-Breton en Nouvelle-Écosse. Ils chantaient leurs propres chansons et aussi quelques chansons traditionnelles en gaélique.

Dans la vidéo ci-dessous, ils chantent trois des ces chansons, mais pour ce billet je ne parle que de la première, Mo shùil ad dhèidh (Mon œil te cherche). J’ai trouvé une histoire charmante pour cette chanson–vraie ou fausse, je ne saurais dire.

Selon le site Mudcat.org (en anglais; le site traite de chansons folkloriqures), il y avait un minstre de Lismore, Écosse, le révérend Donald MacNicoll.  À l’age de 36, en 1771, il a proposé à Lilias Campbell, une fille de 17 ou 18 ans. Non seulement était-il plus vieux qu’elle, mais il avait un visage défiguré par la petite vérole.

(« Lilias » en tant que nom est une variation de «Lily», lis en anglais. Je ne sais pas si des filles françaises ont «Lis» comme prénom.)

Lily lui a refusé et a plutôt choisi un autre, le capitaine Campbell. MacNicoll donc a fait son chemin à cheval. Il s’est arrêté au cours de son voyage à composer cette chanson d’amour célèbre.

Mais le capitaine a lui-même déjoué: il a promis à son serviteur un shilling s’il embrasserait Lily. Elle était si furieuse par cette action sans cœur qu’elle a immédiatement rompu l’engagement. Elle a fait dire à MacNicoll, lui demandant de revenir à elle. Ensuite, ella a accepté sa proposition. Ils se sont mariés le 28 novembre 1771.

Selon l’histoire, ils ont eu 16 enfants. Le révérend plus tard a enregistré, avec l’aide de Lily, les chansons de Donnchadh Bàn Mac an t-Saoir (Duncan Ban MacIntyre), un bard (poète) gaélique également connu comme «Beau Donald des Chansons» .

Ochoin a chailin ‘s mo shùil ad dhèidh
A chailin, mo chailin ‘s mo shùil ad dhèidh
A Lili, mo Lili ‘s mo shùil ad dhèidh
Cha lèir dhomh am bealach le sileadh nan deur

Hélas, ma fille, mon œil te cherche
Fille, ma fille, mon œil te cherche
Lis, ma Lis, mon œil te cherche
Je ne peux pas voir le col de montagne à cause des larmes qui coulent

Alas, my girl, my eye is after you
Girl, my girl, my eye is after you
Lily, my Lily, my eye is after you
I can’t see the mountain pass for the flowing of tears

Gun d’ èirich mi mochthrath madainn an-dè
‘S gun gheàrr mi ‘n ear-thalmhainn do bhrìgh mo sgèil
An dùil gum faicinn-sa rùn mo chlèibh
Ochoin gum facas ‘s a cùlaibh rium fèin

Je me suis levé très tôt hier matin
et j’ai cueilli le millefeuille à cause de mon sort,
avec l’esperance de voir ma bien-aimée
Hélas, je l’ai vu, mais avec son dos à moi

(Selon le folklore, si vous mettez les fleurs de l’achillée millefeuille sous votre oreiller, votre amant vous apparaîtra dans vos rêves.)

I got up very early yesterday morning
And I plucked the yarrow because of my plight
In the hope of seeing my beloved
Alas, I did see her, but with her back to me

(According to folklore, if you place yarrow flowers under your pillow, your lover will appear to you in your dreams.)

Ochoin a chailin ‘s mo shùil ad dhèidh
A chailin, mo chailin ‘s mo shùil ad dhèidh
A Lili, mo Lili ‘s mo shùil ad dhèidh
Cha lèir dhomh am bealach le sileadh nan deur

Hélas, ma fille, mon œil te cherche
Fille, ma fille, mon œil te cherche
Lis, ma Lis, mon œil te cherche
Je ne peux pas voir le col de montagne à cause des larmes qui coulent

Alas, my girl, my eye is after you
Girl, my girl, my eye is after you
Lily, my Lily, my eye is after you
I can’t see the mountain pass for the flowing of tears

Breisleach / Délire / Delirium

Les paroles de cette chanson ont été écrites par Aonghas MacNeacail, un poète qui écrit en gaélique  (comme ici) et en anglais. Il a collaboré avec Donald Shaw sur cette chanson; Shaw est cofondateur du groupe Capercaillie, dont la chanteuse Karen Matheson est sa femme.

Breisleach / Délire / Delirium

Chaidh mi ‘n-de dhan choille challtainn
Shireadh chnothan airson bladh
Ach ‘s e bh’air a h-uile geug ach
D’aodann-sa gam thriall.
Chaidh mi ‘n-dé gu tràigh a’ mhaoraich
Lòn de choilleagan a bhuain
Nochd a h-uile slige neamhnaid
D’ailleachd-sa a luaidh

Je suis allé hier au bois de noisetiers
Cherchant des noisettes pour la nourriture
Mais sur toutes les branches et rameaux
était ta visage poursuivante.
Je suis allé hier à la côte fertile
À recueillir des coques pour un repas
Chaque coquille unique a été rempli avec
Ta beauté, mon amour.

I went to the hazelwood yesterday
Seeking hazelnuts for food
But on every branch and twig
Was your pursuing face.
I went to the fertile shore yesterday
To gather cockles for a meal
Every single shell was filled with
Your beauty my love

Chaidh mi staigh dhan aon taigh-osda
Son do sgiursadh as mo cheann
H-uile glainne thog mi thaom do
Mhaiseachd aist’ na deann.
Chiaon mi trath a-raoir dhan leabaidh
Thusa ruagadh as le suain
Ach cha tug thu cead dhomh cadal
Gus an deanainn duan

Je suis allé à la taverne
De t’expulser de ma tête
Chaque verre que j’ai levé, ta beauté
Débordait de lui.
Je me suis couché tôt hier soir
T’echapper dans le sommeil
Mais tu m’a tenu éveillé jusqu’à
Je te ferais une chanson.

I went into the alehouse
To expel you from my head
Every glass I raised your beauty
Overflowed from it.
I went early to bed last night
To escape you in sleep
But you kept me awake till
I’d make you a song

Dh’larrainn-sa bhith saor od thoireadh
Ach gu bheil sinn rointt o chell’
Do chumadh bhith an ait’ do shamhla
Agam bhios an fheill.
Dh’fhag thu mi ‘nam bhaothair gorach
Bodhradh chairdean le do chilu
Nuair a thig thu chi lad nach eil
Mearachd ann am fhiu

Je voudrais que nous nous avons été déchiré
Si nous n’étions pas éloignés
Que ta présence remplacerait mon image de vous
Et comment je me réjouis.
Tu m’as amené à babillage insensé
Je fatigue mes amis en parlant de toi
Lorsque tu reviens, ils verront que
Mes paroles sont vraies.

I’d wish we were torn asunder
Were we not apart
Let your presence replace my image of you
And how I’d rejoice.
You’ve brought me to foolish babbling
Tiring your friends with praise of you
When you return they’ll see that
My words are true

Chi lad sgurr a’ danns le saobh-shruth
Famh is iolair’ anns an ruidhl’
Stamh gu caomh ag altram subh-lair
Mireadh mu an suil
Chi iad mis’ is thusa sugradh
Bil ri bil ar n-anail aoint’
Cniadachadh mar seo gu sior le
Cheile b’e ar maoin

Ils verront des montagnes qui dansent avec des rides,
La taupe et l’aigle dansent un réel,
Framboise rouge, tenu par varech gentil,
Sportives sous leurs yeux,
Il verront toi et moi qui faisons la fête
Lèvre contre lèvre, notre souffles comme un
Caressant ainsi, pour toujours,
Ensemble, notre récompense

They’ll see mountains dance with ripples
Mole and eagle step the reel
Red rasp held by kind sea-tangle
Sport before their eyes
They’ll see you and me make merry
Lip to lip our breath as one
Caressing thus forever
Together our reward.

Oran na Cloiche (La chanson de la pierre)

La pierre du destin, selon Wikipedia, est « est un bloc de grès, utilisé dans les rituels de couronnement au Royaume-Uni. » C’est assez vrai, mais à l’origine, elle était la pierre sur laquelle les rois de l’Écosse ont été couronnés–bien avant le Royaume-Uni.

Ensuite, en 1296, Édouard Ier d’Angleterre a pris la pierre et l’a emporté à Londres. Pendant 700 années, les rois et les reines d’Angleterre ont été couronne assis sur la Chaise de Couronnement, à l’abbaye de Westminster.  Cette chaise a une étagère spéciale construit pour accueillir la pierre du destin:

La chaise du Roi Édouard et la pierre du destin

Pourquoi couronné au-dessus la pierre?  Selon la légende, on doit être couronné sur la pierre pour être le roi des écossais.

Il y a beaucoup des légendes sur cette pierre–Saint-André l’apôtre est dit de l’avoir apporté à l’Écosse de la Terre Sainte, par exemple.

Ceci, cependant, n’est pas une légende, mais la vérité: en 1950, quatres étudiants écossais ont volé la pierre de Westminster et, après l’avoir caché ailleurs, l’ont retourné en Écosse.

A’ Chlach a bha mo sheanmhair
‘S mo sheanair oirre seanchas
Air tilleadh mar a dh’fhalbh i
Mo ghalghad a’ Chlach
‘S gur coma leam i ‘n Cearrara
An Calasraid no ‘n Calbhaigh
Cho fad’ ‘s a tha i ‘n Albainn
Nan garbhlaichean cas

La pierre dequelle ma grand-mère et mon grand-père avaient parlé
est retourné de la même manière qu’elle a quitté
Ma pierre courageuse
et je m’en fous si elle est à Kerrara, Callendar, ou Calvay
aussi longtemps qu’elle est en escarpé, accidenté Écosse.

The Stone that my grandmother
And grandfather used to talk about
Has returned as it left
My brave Stone
And I don’t care whether it’s in Kerrera
Callendar or Calvay
As long as it’s in
Steep, rugged Scotland

Sèist / Chœur / Chorus:
‘S i u ro bha ho ro hilli um bo ha
Hilli um bo ruaig thu i hilli um bo ha
‘S i u ro bha ho ro hilli um bo ha

(Ces mots-ci s’appellent en anglais vocables,
des mots sans signification dans une chanson,
comme « la la la » ou « di di di. »)

Ga cur an àite tearmainn
A chumas i gu falachaidh
‘S nach urrainn iad, nach dearg iad
Air sgealb dhith thoirt às
A’ Chlach a chaidh a dhìth oirnn
Air faighinn às an ìnean
‘S gu deimhinne, ma thill i
Tha ‘n nì sin gu math

D’être mis dans un lieu de refuge qui le cachera en toute sécurité
de sorte qu’ils ne peuvent pas le trouver, ils ne perviendront pas
à retrouver un seul fragment de celui-ci
la pierre qui nous a été enlevé,
arraché de leurs mains, et certainement,
si elle est de retour, c’est une très bonne chose.

To be put in a place of refuge
Which will conceal it safely
So that they can’t, they won’t manage to
Remove a single fragment of it
The Stone that was lost to us
Prised from their grasp
And certainly, if it has returned
That’s a very good thing.

Mionnan air fear deàrnaidh
Gach màthair is mac
Nach leig sinn ann an gàbhadh
Am fear a thug à sàs i
‘S a mhiontraig air a teàrnadh
À àite gum tlachd
Ma chuireas iad an làmh air
Chan fhuilear dhuinn bhith làidir
Is buill’ thoirt air a thàillibh
Le stàilinn amach.

Jurons-nous par notre main
chacun et chacune d’entre nous
que nous ne permettrons rien à mettre endanger
l’homme qui l’a délié et a osé de le sauver
d’un endroit désagréable
S’ils mettent une seule main sur lui
nous devons être forts
et frapper un grand coup pour lui avec l’acier

Let us swear by our hand
Each and every one of us
That we will allow nothing to endanger
The man who unloosed it
And dared to rescue it
From an unpleasant place
If they lay hands on him
We’ll need to be strong
And strike a blow for him
Using steel

‘S bha ‘m Ministear cho tùrsach
Sa mhadainn nuair a dhùisg e
‘S praban air a shùilean
A’ tionndadh amach
E coiseachd feadh an ùrlair
Ag ochanaich ‘s ag ùrnaigh
‘S a’ coimhead air a’ chùil
Anns an d’ ionndrainn e Chlach

Le ministre était tellement douloureux quand il s’est réveillé ce matin
ses yeux étaient fatigué alors qu’il commençait
en marchant le plancher
avec des soupirs et des prières
tout en regardant le coin
où il a découvert que la pierre avait disparu.

The Minister was so sorrowful
When he woke that morning
His eyes bleary
As he turned out
Walking the floor
Sighing and praying
And looking at the nook
Where he’d found the Stone missing

Sin far robh an stàireachd
‘S an ruith air feadh an làir ann
Gun smid aige ri ràidhtinn
Ach « Càit ‘n deach a’ Chlach?
‘S a Mhoire, Mhoire, Mhàthair
Gu dè nì mise màireach
Tha fios a’m gum bi bhànrainn
A’ fàgail a beachd »

Il y avait beaucoup d’arpenter et de courir autour de la salle
et il ne peuvait rien dire que
« La pierre–où est-elle allée? »
et « Par la Sainte-Mère, qu’est-ce que je ferai demain?
Je sais bien que la Reine sera hors d’elle-même! »

There was much pacing
And running ’round the floor
And all he could say was
« Where did the Stone go? »
And, « By the Holy Mother
What will I do tomorrow?
I know the Queen
Will be beside herself »

Gun tuirt e ‘s dath a’ bhàis air
« Cha chreidinn-sa gu bràth e
Gu togadh fear bho làr i
Nach b’ àirde na speach
Tha rudeigin an dàn dhomh
‘S gun cuidicheadh an tÀgh mi
Bha’ n duine thug à sàs i
Cho làidir ri each »

Il a dis avec un air pâle comme la mort,
« Je n’aurais jamais cru
que cela aurait pu être soulevé du sol
par quelque chose pas plus grand qu’une guêpe.
Quelque chose va arriver à moi–
Dieu me pardonne
Celui qui l’a desserré
il doit être fort comme un cheval.

Said he, looking deathly pale
« I’d never have believed
It could have been raised from the floor
By someone no bigger than a wasp
Something is to happen to me
And Heaven help me
The man who unloosed it
Must be as strong as a horse »

Gleann Bhaile Chaoil – Vallon Ballachulish

La charrette se déplace à nouveau!

J’essaierai (encore une fois) écrire ici plus souvent. Je recommence avec cette chanson gaélique. Comme de nombreuses chansons des Highlands, on trouve ici un mélange de la louange et la douleur.

La chanteuse (ici, Karen Matheson) parle de la beauté de son gleann (vallon en français; en anglais, glen, mot qui vient de gaélique), même si elle n’est pas là pour le voir.

Sur son site, Karen Matheson dit que la mélodie est victorienne (donc, pas vraiment gaélique) mais qu’elle a toujours aimé cette chanson. Elle donne les paroles de trois des versets de la chanson; j’en ai trouvé un autre ailleurs, mais seulement en gaëlique (que je ne parle pas). Avec l’aide d’un dictionnaire gaëlique-anglais, j’ai fait ma traduction en anglais.

*** 12 novembre 2012: J’ai dû remplacer la vidéo; celui que j’avais mis ici ne jouerait plus dans un billet de blogue. Voici ce que Karen Matheson dit au début:

Pendant que je faisais des recherches pour (son nouveau album), je m’ai tourné vers les influences de mon enfance à Taynuilt (petit village à Argyle) sur la côte ouest (de l’Écosse), et toutes les chansons que j’y ai appris de mon professeur fantastique, Mmm (?), et de ma grand-mère. Cette chanson suivante est une que j’ai juré que je n’aurais jamais enregistré, parce que ce n’était qu’une de ces chansons que vous avez entendu toutes les semaines au ceilidh local.

(Un ceilidh [le mot gaélique se prononce comme « quai lit »] est une fête musicale, informelle, traditionelle, en Écosse.)

Il y avait un « bodach » vieux (un vieillard) qui la chantait. Je me disais, eh, je ne la chanterai jamais, beaucoup moins la enregistrer. Et voilà, j’ai fait finir par l’avoir enregistrée, et elle est devenue une de mes chansons les plus préférées. C’est toute simplement un témoinage d’une belle chanson, quelque chose qui ne vous laissera pas seule. Vous allez au lit le soir et elle joue dans la tête. Alors, elle s’agit de vallon Ballaculish, et pour moi, elle évoque ces images de mon enfance sur la côte ouest. Des souvenirs heureux. Elle s’appelle « Gleann Bhaile Chaoil. »

When I was doing research for (her album), I was drawing on influences from my childhood growing up in Taynuilt (in Argyle) on the west coast (of Scotland), and all the songs that I learned there from my fantastic teacher, Mrs. (name unclear), and from my own grandmother.  This next song is one which I vowed I would never record because it was just one of these songs tht you heard every week at the local ceilidh. There’d be an old bodach (an old guy) singing it and I used to say, well, I’m never singing that, far less record it. And lo and behold, I did end up recording it, and it’s become one of my very favorite songs. It’s just testimony to a beautiful tune, something that won’t leave you alone. You go to bed at night and it’s just going round in your head.  So it’s about Ballaculish glen and for me it just evokes these images of growing up on the west coast. Happy memories.  It’s called Gleann Bhaile Chaoil.

Seist / chœur / chorus

O nach robh mi thall ‘s a’ ghleann a’ fuireach
O nach robh mi thall an Glean Baile Chaoil
Nan robh mise thall ‘s a’ ghleann a’ fuireach
Chan fhàgainn e tuilleadh glean lurach mo ghaoil.

O, que j’habitasse dans le vallon
O, que je sois là dans le Vallon de Ballachulish
Si j’y habitasse, dans le vallon
Je ne le quitterais jamais,
Mon beau, bien-aimé vallon.

O, that I were living in the glen
O, that I were over in Gleann Baile Chaoil
If I were living over in the glen
I would never leave it again, my beautiful, beloved glen.

‘S a’ mhadainn ‘n uair dh’ eirinn gun eislean gun ghruaim
‘S e thug solas do m’inntinn bhith sealltainn riut suas
Chaneil glean eil’ air Gaidhealtachd bheir barr ort an snuadh;
Gur mis ha fo chradh-lot bhith ‘n drasd cho fad uait.

Quand je me levais le matin, sans souci ou mécontentement,
Ce qui fait le bonheur de mon esprit, il était de regarder vers toi
Il n’y a aucun autre endroit dans les Highlands qui peut te correspondre en apparence
C’est moi qui est abattu, étant actuellement si loin de toi.

In the morning when I’d arise, without worry or discontent
What brought happiness to my mind was to look up towards you
There is no other glen in the Highlands to match you in appearance
It is I who is dejected, presently being so far from you.

Seist / chœur / chorus

Gleann farsaing, fìor mhonadh, dhìrinn e suas,
Gleann maiseach fìneagach ‘s mìorbhaileach tuar;
Ri samhradh is geamhradh do chleòca cho uain’;
Chan eil nì a rinn nàdar nach fàs air do bhruaich.

Vallon large, montagne vraie, droite et haute
Un beau vallon, élégante et merveilleuse dans ta teinte
En éte et en hiver, ton manteau est toujours vert
Rien fait par la nature peut surpasser tes rives.

[ma propre traduction en anglais]

Wide glen, true mountain, straight and high
A beautiful glen, elegant and wondrous in its hue
In summer and in winter, your cloak is ever green
Not a thing made by nature surpasses your banks

Nuair dh’ éireas a’ ghrian air bu chiatach bhith ann,
‘Si cho fial flathail coibh-neil a’ boillsgeadh air chrann
I dùsgadh nan lòn-dubh ‘s nan smeòrach air ghéig
Chur fàilte l’en ceòl air a mórachd ‘san speur.

Quand le soleil y brille, il est agréable d’être là
Le soleil brille sur les arbres, si généreusement, gracieusement, chaleureusement
En éveillant les merles et les grives sur les branches
À annoncer aux cieux sa majesté.

When the sun rises on it, delightful it is to be there
The sun so liberally, gracefully and warmly shining on the trees
Awakening the blackbirds and thrushes on branches
To proclaim with their music its majesty in the heavens.

Seist / chœur / chorus

Cumha Cheap Breatuinn

Je voulais partager une histoire et une chanson de mon pays (l’Île de Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse).  C’est en gaélique, la langue de mes ancêtres.  Mes grand-pères et mes grand-mères parlaient gaélique; c’était la langue maternelle de mes grand-pères.  En fait, je crois que le plupart de mes arrière-grand-pères et arrière-grand-mères ne parlaient guère anglais.

À l’histoire:

Il y avait un homme, Allan the Ridge MacDonald, qui a vécu avec sa famille près de Mabou, une ville sur la côte ouest de Cap-Breton.  (Son père, Alasdair, avait  reçu le style [dit-nom] « Ridge » parce que chez lui était sur une chaîne dans les collines.  Donc, le père est devenu Alasdair the Ridge [Alexandre-la-Chaîne].)

Allan the Ridge y vivait jusqu’à 1847, quand il a déménagé avec sa famille au continent–pas loin mais assez loin de Cap-Breton.  Apres plusiers ans, Allan s’est promené près de Cap-George, d’où il pouvait voir l’île de sa naissance.  Allan était bàrd (poète traditionel gaélique) et il a composé ces vers-ci, suivant un air vieux de l’Écosse.

En style des bàird (poètes ), il louait l’île, ses villages, son peuple.  De Cap-George, c’est impossible à voir les villages dont il chantait; il les regardait avec les yeux de son cœur.

Cumha Ceap Breatuinn (un mp3 s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre)

 

Depuis longtemps, j’ai aimé cette chanson–plus, maintenant.  Quand mon père était mort, l’automne dernier, une chanteuse l’a chanté à la fin de ses funerailles.  Il est venu aux États-Unis en 1951, mais il a porté toujours Cap-Breton dans son coeur.  Cet été, nous y le retournerons pour son dernier repos.

Cumha Cheap Breatuinn
Lamentation pour Cap-Breton

Chì mi bhuam, fada bhuam,
Chì mi bhuam, ri muir làin;
Chì mi Ceap Breatuinn mo luaidh
Fada bhuam, thar an t-sàil.
Je vois loin, loin de moi,
Je vois à la marré haute
Je vois Cap-Breton, mon amour,
Loin de mois, par-dessus les vagues.
Chì mi Créiginis nan craobh,
Le cuid aonaichean àrd;
‘S an Rubh’ Fada tha ri taobh
Gheibhte maoin ann ‘s barr.
Je vois Creignish des fôrets
Avec ses pâturages hauts
Et Cap-Long à sa côte
Avec prospérité et cultures.
Bha na Glaisrich ann gun èis,
Bheireadh feum as an fhàl;
Bha iad modhail, bha iad gleusd’,
Bha iad speiseil ‘nan ghaths.
Où les gens de Strathglass vivaient
Sans besoin, ils mettaient
Si bien éléves et si bien habiles
Ils étaient toujours bien-aimés
Chì mi Siùdaig nam fear cruaidh,
Chì mi Bruaich nam fear àrd,
Bha Clann Sheumais ann ri uair
Laoich a bhuanaicheadh blàr.
Je vois Judique des hommes forts
Je vois Braes des hommes hauts
Une fois, le Clan Sheumais y vivaient
Des hommes qui gagneraient des batailles
Chì mi Sestico nan tùr,
‘S am bheil bùthan ‘us sràid;
Chì mi Màbu air a’ cùl–
B’ i sid dùthaich mo ghràidh.
Je vois Chestico des tours
Il y a des boutiques et une rue principale
Je peux voir Mabou en arrière
C’est le lieu que j’ai aimé
Gu bheil togradh ann am inntinn
Bhi leibh mar a bha,
Ged tha fios agam ‘us cinnt
Ribh nach till mi gu bràth.
J’aimerais bien
Être avec vous comme j’avais été
Mais je sais bien
Que je ne retournerai jamais
Chì mi cladach Mèinn a’ Ghuail,
‘S am bidh buar agus gràn;
‘S Rubh’ an t-Seallaidh fad mu thuath,
Creagach, fuar agus àrd.
Je vois la plage de Mine-du-Charbon
Où il y a du bétail et des ceréales
Et Cap-Vue (Sight Point) au nord
Rocheux, froid, et haut
Tha mi ruith gu ceann mo rèis,
‘S mi fo èislean gach là;
Sguiridh mi ‘s cha ‘n eil mi rèidh,
‘S cha ‘n eil feum ann am dhàn.
Je viens à la fin de mom temps sur la terre
Je suis découragé chaque jour
Je finirai même que je suis triste:
C’est inutile, ma chanson
Nis bho ‘n tha mi air bheag stàth,
Leam a b’àill, nuair nach beò,
Mi bhi còmhla ri m’ chàirdean,
Ann am Màbu fo ‘n fhoid.
Parce que je suis maintenant faible
Quand je ne vis plus
Je voudrais être avec mes amis
Enterré sous le gazon de Mabou